Le Hamas et l'Autorité palestinienne s'accordent sur la création d'un comité de gouvernance à Gaza, selon le chef du Hamas
Musa Abu Marzouk, l'un des principaux dirigeants du Hamas, a déclaré mardi qu'un accord avait été conclu avec l'Autorité palestinienne concernant les responsabilités et la direction d'un futur comité chargé de gouverner Gaza.
S'adressant à Al Jazeera, Abu Marzouk n'a pas précisé si cet accord avait été coordonné avec les États-Unis, qui devraient donner leur feu vert pour qu'il entre en vigueur.
Dans le même temps, Israël a jusqu'à présent rejeté la participation directe de représentants de l'Autorité palestinienne à la gouvernance de Gaza après la guerre.
Néanmoins, Abu Marzouk a déclaré qu'un ministre de l'Autorité palestinienne dirigerait le comité, dont les responsabilités incluraient la sécurité et la supervision des passages frontaliers.
Selon les médias arabes, l'un des candidats proposés pour diriger le comité est le ministre de la Santé de l'Autorité palestinienne, Majed Abu Ramadan, qui aurait toutefois déjà été rejeté par Israël.
Selon un reportage de Kan News, le Hamas et l'Autorité palestinienne ont convenu que le Hamas sélectionnerait environ la moitié des membres du comité, bien que cela ne fasse pas partie du plan de paix soutenu par les États-Unis.
Le Hamas aurait tenté d'installer au sein du comité des candidats qui ne font pas officiellement partie du groupe terroriste sans pour autant être ses ennemis. Un autre candidat potentiel aurait été décrit comme « pro-Hamas sans être membre du Hamas ».
Par ailleurs, Channel 12 News a rapporté que les responsables israéliens ont été « bâillonnés » lorsqu'ils ont été informés du projet de l'administration Trump pour une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la création d'une Force internationale de stabilisation (ISF) à Gaza.
Les raisons du scepticisme israélien incluraient la nécessité d'un nouveau retrait partiel de l'armée israélienne, de nouvelles limites à la liberté d'action de l'armée à Gaza, ainsi que le dangereux précédent que constituerait l'introduction d'une force internationale dans le conflit israélo-palestinien.
Le média Axios a cité un responsable américain affirmant que l'administration Trump visait un premier déploiement de troupes internationales d'ici le début de l'année prochaine. L'administration souhaite donc parvenir à un accord négocié sur la résolution et la soumettre au vote dans les semaines à venir.
Toutefois, le déploiement de cette force dépend de la volonté du Hamas de déposer les armes, comme le stipule l'accord de cessez-le-feu.
Abu Marzouk a refusé de répondre directement à la question de savoir si son groupe respecterait cet engagement, arguant que si le Hamas était désarmé, « il y aurait d'autres armes et d'autres groupes. Tout comme en Irak, lorsque l'armée irakienne a été dissoute, le chaos s'est installé et Al-Qaïda et Daech ont émergé ».
Une telle mesure « ne contribuerait pas à la stabilité ni à la mise en œuvre des accords (tels que le cessez-le-feu) », a-t-il ajouté.
« Il n'y a pas de vide — toute force de remplacement doit être palestinienne et approuvée par les Palestiniens, afin qu'il n'y ait pas de rejet ou de conflit interne. »
Selon un récent rapport de Ynet News, des divisions internes au sein du Hamas ont éclaté au sujet de la voie que le groupe terroriste devrait désormais suivre.
Abu Marzouk appartiendrait à la faction la plus extrémiste, aux côtés de Khalil al-Hayya, qui prône la poursuite de la lutte armée et met l'accent sur les liens avec le régime iranien.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.