La France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Saint-Marin et Andorre reconnaissent "l'État de Palestine" devant l'Assemblée des Nations unies
Le Président de l'Autorité palestinienne, Abbas, promet de vastes réformes et un renforcement de la démocratie

Pendant ce temps, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a réitéré l'opposition de l'administration Trump à la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien.
"Le Président a été très clair. Il n'est pas d'accord avec cette décision. Il s'est exprimé à ce sujet au Royaume-Uni, juste à côté de son ami, le Premier Ministre [Keir] Starmer", a déclaré Leavitt lors d'un point de presse à Washington.
Elle a ajouté que le Président américain Donald Trump ne croit pas que cette décision fera quoi que ce soit pour libérer les otages, "ce qui est l'objectif principal en ce moment à Gaza ; cela ne fait rien pour mettre un terme à cette guerre."
"Franchement, il pense que c'est une récompense pour le Hamas. Il pense que ces décisions ne sont que des paroles en l'air et pas assez d'actions de la part de certains de nos amis et alliés".Le Président français Emanuel Macron a officiellement annoncé la reconnaissance par son pays d'un "État de Palestine" lors d'une conférence de l'ONU qu'il a co-organisée avec l'Arabie saoudite lundi.
La France a été rejointe par des annonces similaires de la part des dirigeants européens de la Belgique, du Luxembourg, de Malte, de Saint-Marin et d'Andorre. La veille, les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal avaient publié leurs déclarations de reconnaissance.
Dans son discours, Macron a d'abord appelé à la libération des otages israéliens détenus par l'organisation terroriste Hamas à Gaza et à un cessez-le-feu immédiat, estimant que "rompre le cycle [de la violence] passe par la reconnaissance de l'autre".
"Rien ne justifie la guerre en cours à Gaza. Rien", a-t-il souligné. "Au contraire, tout nous oblige à y mettre fin immédiatement.
Contrant les objections israéliennes et américaines à cette démarche, le Président français a également souligné que "la reconnaissance n'enlève rien aux droits d'Israël." Elle marque au contraire la "défaite du Hamas" et de ceux qui nourrissent des "obsessions antisionistes".
L'Andorre et la Belgique ont conditionné leur reconnaissance à la libération des otages et à la fin du règne du Hamas à Gaza.
"La conduite effective des relations diplomatiques avec le nouvel État de Palestine, y compris l'ouverture de l'ambassade belge et la conclusion d'accords internationaux, se fera lorsque les objectifs de la déclaration de New York auront été atteints", a déclaré le Premier Ministre belge Bart De Wever.
Les dirigeants du Luxembourg, de Malte et de Monaco ont rejoint la France dans sa reconnaissance inconditionnelle.
Le Premier Ministre luxembourgeois Luc Frieden a déclaré que "c'est le début d'un engagement renouvelé pour l'espoir, un engagement pour la diplomatie, pour le dialogue, pour la coexistence et pour une solution à deux États". À l'idée - fragile, mais toujours possible - que la paix peut prévaloir".
Le Premier Ministre maltais Robert Abela s'est déclaré convaincu qu'une solution à deux États serait la "pire issue possible" pour le Hamas : "Si les Palestiniens peuvent entrevoir une voie pacifique et réaliste vers la création d'une nation et l'autodétermination, les cris de victoire du Hamas s'en trouveront fatalement affaiblis.
Dans son discours, Macron a également dévoilé les premiers détails d'un plan visant à créer une Force internationale de stabilisation (FIS) en vue de confier la gouvernance de la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne après la fin des combats.
Macron a souligné que la France était prête à contribuer à la FSI, notamment en aidant à former les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne (AP) pour maintenir l'ordre dans l'enclave.
"Ce sera à l'État de Palestine de donner de l'espoir à son peuple", a déclaré Macron, rappelant une lettre que le Président de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, lui a envoyée, dans laquelle il s'engageait à mener de vastes réformes, notamment à renforcer l'expression démocratique au sein de l'AP.
Abbas a empêché la tenue de nouvelles élections au sein de l'AP pendant plus d'une décennie et dirige effectivement les zones palestiniennes de Judée et de Samarie (Cisjordanie) en tant qu'homme fort.
Macron a promis d'être très attentif au degré de réalisation de ces promesses par l'Autorité palestinienne et a déclaré qu'il n'ouvrirait pas d'ambassade française tant que le Hamas n'aurait pas libéré les otages et qu'un cessez-le-feu n'aurait pas été instauré à Gaza.
Dans un discours télévisé prononcé à Ramallah après que les États-Unis lui ont refusé un visa pour assister à l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) à New York, Abbas s'est engagé à promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et l'État de droit, ainsi qu'à réformer le système financier et le système éducatif de l'Autorité palestinienne.
Il a également promis d'organiser de nouvelles élections sous observation internationale dans l'année qui suivra la fin de la guerre de Gaza, après s'être engagé à organiser de nouvelles élections d'ici juin prochain dans la lettre adressée à Macron.
Le roi de Jordanie Abdallah II a salué la reconnaissance de la "Palestine" par les pays occidentaux dans son discours à l'Assemblée générale des Nations unies, la qualifiant de "pas important vers une paix juste et inclusive".
"Ce consensus mondial sur une solution à deux États envoie le message que le conflit doit cesser et que la solution à deux États est la seule solution viable", a déclaré Abdullah.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.