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Pour la première fois, les pays de la Ligue arabe condamnent le 7 octobre, demandent au Hamas de quitter Gaza et appellent à une solution à deux États lors de la conférence des Nations unies.

La Ligue arabe, l'UE et 17 autres nations appellent à la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, parle alors qu'il copréside une conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États au siège de l'ONU à New York, aux États-Unis, le 29 juillet 2025. REUTERS/Eduardo Munoz

Dans le but de rétablir la solution à deux États entre Israël et les Palestiniens, l'Union européenne, la Ligue arabe et 17 autres pays ont signé mardi, lors d'une conférence des Nations unies, un accord appelant à la fin de la guerre à Gaza.

Il convient de noter que la déclaration signée par les pays de la Ligue arabe, dont l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte, condamne pour la première fois publiquement le Hamas pour le massacre du 7 octobre et exige clairement que le groupe terroriste libère les otages israéliens, dépose les armes et quitte Gaza.

Le document de sept pages, intitulé « Déclaration de New York sur l'implantation pacifique de la question palestinienne », a été obtenu par plusieurs médias.

Le Brésil, le Japon et le Canada ont également signé la déclaration et appelé au déploiement éventuel de forces militaires étrangères pour stabiliser la bande de Gaza après la guerre.

« Dans le contexte de la fin de la guerre à Gaza, le Hamas doit mettre fin à son règne à Gaza et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne, avec l'engagement et le soutien de la communauté internationale, conformément à l'objectif d'un État palestinien souverain et indépendant », indique la déclaration.

Elle salue également les engagements pris par l'Autorité palestinienne en matière de réformes. « Nous soutenons le déploiement d'une mission internationale temporaire de stabilisation à l'invitation de l'Autorité palestinienne et sous l'égide des Nations unies, conformément aux principes de l'ONU, en s'appuyant sur les capacités existantes de l'ONU, sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et avec un soutien régional et international approprié », indique le texte.

La déclaration a réaffirmé la position internationale de longue date selon laquelle un État palestinien doit réunir la « Cisjordanie » et la bande de Gaza sur la base des frontières de 1967, avec la partie orientale de Jérusalem comme capitale.

Elle a également promis le soutien international à la reconstruction de l'enclave dévastée, exprimé son soutien au plan de relance présenté par l'Organisation arabe et la Organisation de coopération islamique, et annoncé qu'une conférence sur la reconstruction de Gaza se tiendrait prochainement au Caire.

L'accord conjoint condamne également l'invasion et le massacre perpétrés par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui ont déclenché la guerre que mène Israël depuis deux ans.

La France a qualifié cette déclaration d'« historique et sans précédent ».

« Pour la première fois, les pays arabes et ceux du Moyen-Orient condamnent le Hamas, condamnent le 7 octobre, appellent au désarmement du Hamas, appellent à son exclusion de la gouvernance palestinienne et expriment clairement leur intention de normaliser leurs relations avec Israël à l'avenir », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Dans une interview accordée à l'hebdomadaire français Le Journal, M. Barrot a déclaré que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'une initiative conjointe de la France et de l'Arabie saoudite.

« Pour la première fois, les pays arabes condamneront le Hamas et appelleront à son désarmement, ce qui scellera son isolement définitif. Les pays européens confirmeront à leur tour leur intention de reconnaître l'État de Palestine. La moitié des pays européens l'ont déjà fait, tous les autres y réfléchissent », a déclaré M. Barrot au JDD (Le Journal du Dimanche).

« Le Premier ministre britannique a fait part de son intention de le faire. L'Allemagne y réfléchit pour plus tard. Nous lancerons un appel à New York pour que d'autres pays se joignent à nous afin de mettre en marche un processus encore plus ambitieux et exigeant qui culminera le 21 septembre », a ajouté M. Barrot.

La semaine dernière, le Président français Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre, suscitant la condamnation des États-Unis et d'Israël.

Israël et son allié, les États-Unis, ont boycotté la Conférence des Nations unies mardi.

Cet article a été initialement publié sur All Arab News et est republié avec autorisation.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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