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Quand bien même la France se détourne, Dieu reste fidèle à Ses promesses

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Quand un pays décide, en catimini, de priver une compagnie aérienne nationale de son personnel de sécurité, ce n’est pas seulement un dossier administratif : c’est un signal. Et en ce moment, les signaux envoyés par Paris à Israël et à sa communauté juive sont de plus en plus inquiétants.

Depuis six mois, les autorités françaises refusent de renouveler les visas de travail des agents de sécurité d’El Al. Résultat : ces professionnels, garants de la sécurité des passagers et des vols, se retrouvent face à un choix impossible: rentrer en Israël ou rester en France sans statut légal.

Selon un rapport d’Ynet News, aucun visa expiré n’a été renouvelé depuis la fin de l’année dernière. Une situation « inédite », selon un agent de sécurité basé à Paris, qui y voit une volonté délibérée de mettre fin à l’emploi de ces équipes.

Ce n’est pas un fait isolé. En juin, la France a interdit la participation d’entreprises israéliennes au salon international de la défense à Paris. Et le mois dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’intention de reconnaître unilatéralement un « État palestinien » lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. Israël et les États-Unis y voient une récompense politique pour le Hamas, en pleine guerre à Gaza.

Le leader juif français Robert Ejnes n’a pas mâché ses mots :

« Nous voyons cela comme une reconnaissance de la valeur terroriste du 7 octobre. »
Et d’ajouter : « Il y a une très forte montée de l’antisémitisme depuis le 7 octobre… L’extrême gauche a fait de Gaza un argument politique majeur dans ses campagnes. Et elle attise vraiment la haine envers Israël – et, soit dit en passant, envers les Juifs. »

Graffiti anti-israélien au siège d'El Al à Paris (Photo : Ministère israélien des Affaires)

Pendant ce temps, les actes antisémites se multiplient. Il y a quelques jours à peine, les bureaux d’El Al à Paris ont été vandalisés, recouverts de graffitis accusant la compagnie d’être « génocidaire ». Le ministre français des Transports Philippe Tabarot a bien condamné cet acte, mais la politique étrangère française actuelle envoie un message contradictoire : d’un côté, on affirme que « les actes de haine n’ont pas leur place dans la République » ; de l’autre, on adopte des positions diplomatiques qui alimentent, directement ou indirectement, le narratif des extrêmes.

Il ne s’agit pas ici de débattre du droit de critiquer la politique israélienne puisque ce droit existe et doit exister dans toute démocratie.

Mais il faut voir l’enchaînement des faits : blocage d’événements où Israël est représenté, décisions administratives frappant des institutions et entreprises israéliennes, reconnaissance annoncée d’un État qui ne condamne pas le massacre du 7 octobre… Tout cela nourrit un climat où l’antisémitisme trouve un terreau fertile.

Les Juifs français, eux, sentent la différence. Robert Ejnes le confirme : « Je ne connais aucune famille qui n’en parle pas actuellement », au sujet d’une possible émigration.

Un regard spirituel au-delà du constat

Face à cette succession de décisions et de signes d’hostilité, nous devons nous rappeler que rien de ce qui se trame dans les coulisses des nations n’échappe au regard de Celui qui garde Israël.
Le psalmiste l’affirme avec force :

« Voici, le Gardien d’Israël ne sommeille ni ne dort » (Psaume 121:4).

Depuis l’Égypte de Pharaon jusqu’aux empires modernes, le peuple d’Israël a connu l’oppression, la calomnie et la persécution. Mais il a aussi expérimenté la fidélité d’un Dieu qui veille sur ses promesses:

« Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui te maudira » (Genèse 12:3).

Ce n’est pas un simple verset ancien : c’est une parole vivante, toujours active dans l’histoire des peuples. Les nations sont jugées, non seulement sur leurs discours officiels, mais sur la manière dont elles traitent Israël et le peuple juif.

Pour nous, croyants en Yeshua, la tentation est grande de céder à la peur ou à la colère. Mais notre appel est de rester fermes dans la vérité, constants dans la prière, et vigilants dans notre engagement.

Dans ces temps troublés, il est plus que jamais nécessaire de discerner les signes et de se tenir sur la brèche, intercédant pour la protection des Juifs de France, pour le salut d’Israël, et même pour la repentance des nations.

On ne combattra pas l’antisémitisme en fermant les yeux sur ses manifestations les plus évidentes, ni en prenant des décisions diplomatiques qui résonnent comme une victoire pour ceux qui ont massacré, violé et kidnappé des civils le 7 octobre.

Mais au-dessus des calculs politiques et des alliances fragiles, le Dieu d’Israël reste le même. C’est là notre espérance et notre force.

Franco-israélienne et mère de famille, elle a fait son Alyah il y a huit ans. Après un parcours dans le secteur de la santé en France, puis comme assistante de direction en Israël, elle travaille aujourd’hui dans le domaine de l’information et de la communication.

Passionnée par la Vérité, elle partage des réflexions à la croisée de l’histoire, de l’actualité et de la foi, depuis la terre d’Israël.

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