Malgré les efforts de Netanyahu, les États-Unis vont imposer des droits de douane de 15 % sur les produits israéliens

L'administration Trump a annoncé son intention d'imposer des droits de douane de 15 % sur les exportations israéliennes vers les États-Unis. Cette annonce intervient quelques heures avant l'échéance fixée par le président américain Donald Trump pour la mise en place d'une nouvelle politique tarifaire globale sur les produits importés. L'objectif général de Trump est de réduire l'important déficit commercial des États-Unis avec le reste du monde.

En avril, l'administration Trump avait annoncé qu'elle imposerait des droits de douane de 17 % sur les exportations israéliennes.

Israël est une économie tirée par les exportations, et les États-Unis restent l'un de ses principaux et plus importants partenaires commerciaux. Ron Tomer, président de l'Association des fabricants d'Israël, a averti en avril que la politique tarifaire américaine « devrait avoir un impact significatif sur la compétitivité de l'ensemble de l'économie, sur la capacité à attirer les investissements, sur notre supériorité technologique, et plus encore ».

Bien que le secteur technologique n'emploie qu'un peu plus de 10 % de la main-d'œuvre israélienne, il représente environ 50 % des exportations totales du pays. Les responsables israéliens ont averti que la politique tarifaire de Trump pourrait coûter à l'économie israélienne environ 2,3 milliards de dollars par an en pertes d'exportations vers les États-Unis. Ils ont également averti qu'entre 18 000 et 26 000 travailleurs israéliens pourraient perdre leur emploi en conséquence.

« Compte tenu des graves conséquences attendues, je vous invite à prendre toutes les mesures diplomatiques et économiques à votre disposition pour empêcher l'imposition de ces taxes », a écrit Tomer dans une lettre adressée au Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Netanyahu et d'autres responsables israéliens espéraient pouvoir convaincre Washington de réduire considérablement les droits de douane, jusqu'à 10 %.

Fin avril, le ministre israélien de l'Économie, Nir Barkat, a annoncé qu'Israël cherchait à conclure un accord commercial mutuellement avantageux avec les États-Unis.

« Les Américains ont dit : « Attendez une minute, nous voulons que vous adoptiez ce qui est bon pour l'Amérique, car c'est bon pour Israël. » Nous avons immédiatement répondu : « D'accord, c'est quelque chose d'important pour eux, et nous sommes heureux de le faire » », avait déclaré M. Barkat à l'époque.

Cependant, la politique actuelle de l'administration Trump signifie que les droits de douane sur les exportations israéliennes n'ont été que modérément réduits de 2 %.

L'impact concret des droits de douane de 15 % sur les exportations israéliennes vers les États-Unis – et sur les emplois connexes en Israël – reste incertain.

Certains responsables israéliens pensent que l'administration Trump pourrait conditionner la réduction des droits de douane à l'engagement du gouvernement israélien de mettre fin à la guerre contre le Hamas à Gaza. La pression internationale sur Israël pour qu'il mette fin au conflit s'intensifie.

Cependant, le gouvernement israélien a déclaré qu'il n'accepterait pas un cessez-le-feu prématuré avant la défaite du Hamas et la libération des 50 otages israéliens restants. Parmi eux, seuls 20 seraient encore en vie.

Depuis la signature d'un accord de libre-échange en 1985, le commerce bilatéral entre les États-Unis et Israël a considérablement augmenté. Israël exporte actuellement environ 20 milliards de dollars de marchandises vers les États-Unis chaque année, tandis que les exportations américaines vers Israël s'élèvent à environ 13 milliards de dollars, ce qui se traduit par un déficit commercial américain d'environ 7 milliards de dollars.