Le théâtre politique des Nations unies

Ce mois-ci, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution non contraignante – une déclaration officielle qui exprime l'opinion d'une assemblée mais qui n'a aucune obligation juridique – connue sous le nom de « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question palestinienne ». La déclaration, qui a été adoptée à une écrasante majorité de 142 voix pour, 10 contre (dont les États-Unis et Israël) et 12 abstentions, encourage à la fois la voie de la négociation et les actions unilatérales concernant un État palestinien.
Cette campagne malavisée en faveur de la création d'un État palestinien a été rendue publique le 23 septembre lors du débat général des Nations Unies, où les dirigeants internationaux ont exprimé leur soutien individuel. La déclaration présente une feuille de route détaillée pour une solution à deux États, comprenant des mesures telles qu'un cessez-le-feu, la libération des otages et la mise en place d'un nouveau gouvernement palestinien. Cependant, elle encourage également explicitement les différents pays à reconnaître unilatéralement un État palestinien sans attendre un accord négocié. Cette double approche, qui appelle simultanément à un processus collaboratif tout en approuvant des actions qui le contournent, est une démonstration politique dangereuse et contre-productive.
Les Nations unies (ONU) rejettent toute la responsabilité sur Israël au lieu de s'attaquer à la cause réelle du conflit, à savoir l'attaque surprise brutale contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1 200 morts, principalement des civils, et plus de 250 otages. Cette approche partiale compromet la paix et la stabilité au Moyen-Orient. De plus, faire pression pour la création d'un État palestinien à ce moment précis marque un écart problématique par rapport à la politique de longue date selon laquelle le conflit israélo-palestinien est mieux résolu par des négociations directes. Le signe le plus alarmant que l'ONU s'engage dans la mauvaise direction est peut-être le fait que le Hamas, l'organisation même qui a déclenché la guerre, a salué les actions de l'ONU comme un pas en avant. Cela devrait clairement alerter les dirigeants mondiaux sur le fait que leur politique a récompensé le terrorisme.
Les actions de l'ONU ont également entravé les progrès récents vers un cessez-le-feu et un accord d'échange d'otages à Gaza, les dirigeants du Hamas ayant immédiatement compris qu'ils pouvaient durcir leurs exigences tout en obtenant la reconnaissance de leur État. L'ONU a également abandonné les otages israéliens restants aux mains cruelles du Hamas, qui affame délibérément ceux qui sont encore en vie.
Une force contraire à la raison : les leaders chrétiens américains pour Israël
Malgré les gesticulations diplomatiques et les condamnations partiales à l'ONU, les États-Unis, sous l'administration Trump, se sont fermement opposés à la résolution. L'administration a publiquement dénoncé cette mesure comme un « cadeau au Hamas » et un « geste contre-productif » qui ne ferait que récompenser le groupe pour ses atrocités et saper les véritables efforts de paix. Cette position ferme des États-Unis, alignée sur celle d'Israël, a fourni un contre-discours puissant au niveau national face au parti pris perçu de l'ONU. C'est dans ce contexte qu'une force vitale et croissante, les American Christian Leaders for Israel (ACLI), s'est efforcée de fournir un contre-discours fondé sur la vérité.
L'ACLI, un réseau de plus de 3 000 leaders représentant des millions de chrétiens américains, s'est engagé à défendre la vérité et la justice. Ce réseau, un projet de la branche américaine de l'International Christian Embassy Jerusalem (ICEJ), a mené plusieurs campagnes cruciales afin de partager les faits et une approche sensée du Moyen-Orient avec les décideurs politiques et le public. À l'approche de la réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, l'ACLI a mobilisé son réseau pour exhorter l'administration à résister à la pression internationale visant à compromettre la sécurité d'Israël. Dans une lettre adressée au président Trump, l'organisation a écrit : « Cette pression en faveur de la création d'un État palestinien est partiale, irréaliste, inopportune et dangereuse », arguant que les événements du 7 octobre ont clairement montré le caractère fallacieux d'une telle initiative et qu'elle ne ferait que récompenser l'agression.
Un double standard persistant et hypocrite
Les actions de l'ONU ne sont que le dernier exemple en date d'un double standard persistant et profondément hypocrite. Cette institution, qui se prétend défenseur de la justice, a toujours échoué à agir avec la même urgence et la même clarté morale contre les violations vraiment flagrantes des droits de l'homme. Alors que l'Iran exécute des femmes, que la Chine incarcère des millions de personnes dans des camps de « rééducation » et que la Corée du Nord affame son propre peuple, l'ONU se concentre principalement sur une nation qui se défend contre une invasion barbare et des attaques militaires continues de la part d'un ennemi qui déclare ouvertement son intention de les répéter.
Le double standard de l'ONU n'est pas un signe de courage moral ; c'est le signe d'une institution brisée qui a perdu son chemin et trahi ses principes fondateurs. Tant que l'ONU n'appliquera pas le même niveau de contrôle et de responsabilité à tous, ses condamnations contre Israël resteront vaines et ne serviront qu'à saper sa propre crédibilité.
Le spectacle théâtral du 23 septembre est devenu un rituel annuel à l'ONU. Lors du débat général, plusieurs nations, dont la France, le Canada et la Grande-Bretagne, ont officiellement reconnu l'État palestinien, une décision qui a été au centre des discussions. Pourtant, les conséquences réelles de ces déclarations sont souvent négligeables. L'ONU ne dispose d'aucune armée permanente pour faire respecter sa volonté, et les nations mêmes qu'elle prétend gouverner ignorent régulièrement ses résolutions.
Si ces condamnations constituent une victoire en termes de relations publiques pour les adversaires d'Israël, elles ne changent guère la réalité sur le terrain. Pour Israël, ces votes sont un rappel douloureux de son isolement diplomatique, mais ils ne modifient en rien sa détermination à se défendre contre ceux qui cherchent à le détruire. L'ONU est devenue une scène où l'on joue la comédie de l'indignation, un lieu où les grands discours diplomatiques remplacent les actions concrètes. Et le monde en est moins sûr.

Susan Michael est la directrice pour les États-Unis de l'Ambassade chrétienne internationale à Jérusalem, la directrice du réseau des leaders chrétiens américains pour Israël et la créatrice du site Internet Israel Answers. Susan Michael est directrice de l'ambassade chrétienne internationale de Jérusalem, directrice du réseau American Christian Leaders for Israel et créatrice du site web Israel Answers. Elle est l'auteur de Encounter the 3D Bible et de centaines d'articles sur son blog.