La Belgique s'engage à reconnaître "l'État palestinien" aux Nations unies ce mois-ci et annonce des sanctions sévères à l'encontre d'Israël
Le Ministre des Affaires étrangères promet d'interdire les produits et les ministres israéliens ainsi que les "colons violents".

La Belgique a l'intention de reconnaître un « État palestinien » lors des sessions des Nations unies ce mois-ci, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères du pays, Maxime Prevot.
Il a également révélé que la Belgique avait l'intention d'imposer des sanctions sévères à Israël, notamment en interdisant l'entrée sur son territoire à deux ministres israéliens.
« La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l'ONU ! Et des sanctions fermes sont imposées au gouvernement israélien », a déclaré Prevot.
Il a fait valoir que la décision du pays devait être considérée « à la lumière de la tragédie humanitaire qui se déroule en Palestine, en particulier à Gaza, et en réponse à la violence perpétrée par Israël en violation du droit international ».
🇧🇪🇵🇸🚨La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l’ONU ! Et des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien. Tout antisémitisme ou glorification du terrorisme par les partisans du Hamas sera aussi plus fortement dénoncé.
— Maxime PREVOT (@prevotmaxime) September 2, 2025
🔸Au vu du…
La Belgique a vivement critiqué les opérations militaires menées par Israël contre l'organisation terroriste Hamas à Gaza. Le ministre des Affaires étrangères a menacé d'imposer douze sanctions à l'État hébreu et à son gouvernement.
« La Belgique a dû prendre des décisions fortes pour accroître la pression sur le gouvernement israélien », a averti Prevot.
Ces sanctions comprendraient notamment l'interdiction d'importer des produits provenant des communautés israéliennes de Judée-Samarie (connue internationalement sous le nom de Cisjordanie) et la révision des politiques d'achats publics concernant le commerce avec les entreprises israéliennes, ainsi que des restrictions sur l'assistance consulaire aux Belges vivant dans des implantations illégales, d'éventuelles poursuites judiciaires, l'interdiction de survoler et de transiter par le territoire israélien, et la désignation de deux « ministres israéliens extrémistes » et de « plusieurs colons violents » comme « persona non grata » en Belgique.
Cependant, Prevot a également souligné que, compte tenu du « traumatisme subi par le peuple israélien à la suite des attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 », la « formalisation administrative » de la reconnaissance ne serait déclarée par décret royal « que lorsque le dernier otage aura été libéré et que le Hamas n'exercera plus aucune forme de gouvernance sur la Palestine ».
La Belgique rejoint ainsi une liste croissante de pays occidentaux qui ont reconnu ou ont l'intention de reconnaître la « Palestine » comme un État.
En 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu un « État palestinien ». En juillet, la France, le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé qu'ils reconnaîtraient également unilatéralement la « Palestine » lors de la prochaine session de l'ONU. Le mois dernier, l'Australie a également annoncé son intention de reconnaître l'Autorité palestinienne comme un État de facto.
L'Assemblée annuelle des Nations unies doit s'ouvrir le 9 septembre et les sessions de débat de haut niveau se tiendront du 23 au 27 septembre.
Comme d'autres pays occidentaux, la Belgique affirme que sa démarche diplomatique vise à mettre en œuvre une solution pacifique à deux États au conflit. Cependant, les nations occidentales ignorent largement le fait que ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne, supposée plus « modérée », ne reconnaissent le droit d'Israël à exister en tant que patrie du peuple juif.
Israël et les États-Unis ont fait valoir que ces reconnaissances diplomatiques constituent une récompense pour le Hamas et les atrocités commises le 7 octobre.
L'ambassadeur américain en France, Charles Kushner, a été convoqué le mois dernier après avoir critiqué le président français Emmanuel Macron pour ne pas avoir combattu l'antisémitisme en France et pour avoir encouragé la haine contre l'État juif.
« Les déclarations publiques haranguant Israël et les gestes en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien encouragent les extrémistes, alimentent la violence et mettent en danger la vie des Juifs en France. Dans le monde d'aujourd'hui, l'antisionisme est de l'antisémitisme, tout simplement », a écrit Kushner dans le Wall Street Journal.
La Belgique est confrontée depuis des années au terrorisme islamiste et à l'extrémisme. En 2024, le ministre belge de la Justice, Paul Van Tigchelt, a confirmé que le Hamas était actif en Belgique.
En juin, des islamistes radicaux de Bruxelles, la capitale belge, ont glorifié le massacre du 7 octobre en se déguisant en terroristes du Hamas avec des armes factices, tandis que d'autres « acteurs » simulaient le massacre de Juifs.
Par ailleurs, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé lundi Israël d'avoir provoqué une famine artificielle et s'est dit « indigné » par les restrictions présumées imposées par Jérusalem à l'aide à Gaza.
« Il ne s'agit pas d'une catastrophe naturelle, mais d'une famine provoquée par l'homme au XXIe siècle », a déclaré Lammy. « Je suis indigné par le refus du gouvernement israélien d'autoriser l'acheminement d'une aide suffisante », a-t-il poursuivi, affirmant qu'« il n'y a qu'une seule issue : un cessez-le-feu immédiat ».
Cependant, l'affirmation de Lammy n'est pas étayée par les données disponibles. Israël affirme avoir facilité l'entrée d'environ 1,8 million de tonnes d'aide humanitaire à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.
Une grande partie de cette aide aurait été saisie par le Hamas, tandis qu'Israël a également critiqué les Nations unies pour ne pas avoir distribué de grandes quantités de colis d'aide qui ont été photographiés en train de pourrir au soleil à l'intérieur de Gaza.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.