Des commerces israéliens vandalisés à Paris et en Grèce

Le siège parisien de la compagnie aérienne israélienne El Al a été vandalisé mercredi soir. Selon Ynet News, les mots « compagnie aérienne génocidaire » ont été peints en rouge sur les portes et de la peinture rouge a été projetée sur le bâtiment.

La compagnie aérienne a confirmé que personne n'avait été blessé et qu'il n'y avait personne dans le bâtiment au moment des faits, mais elle a publié un communiqué indiquant que « El Al prend cet incident très au sérieux et collabore avec les autorités françaises et israéliennes pour y faire face ». Elle a ajouté : « Nous sommes fiers d'arborer le drapeau israélien sur la queue de nos avions et condamnons toutes les formes de violence, en particulier celles motivées par l'antisémitisme. »

« Les actes de haine et d'antisémitisme n'ont pas leur place dans notre République », a écrit le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, sur 𝕏 le lendemain matin.

La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a également condamné l'attaque, écrivant sur 𝕏 : « Citoyens français, réveillez-vous. Aujourd'hui, c'est El Al ; demain, ce pourrait être Air France. Lorsque le président [Emmanuel] Macron fait des déclarations récompensant le Hamas, voilà le résultat. »

Qualifiant cet acte de « barbare et violent », Regev a insisté pour que les auteurs soient rapidement identifiés et traduits en justice.

Pendant ce temps, en Grèce, des manifestants pro-palestiniens se rassemblent pour s'opposer à l'arrivée du paquebot Crown Iris, exploité par la compagnie israélienne Mano Maritime. Le paquebot doit accoster à Volos, sur la péninsule du Pélion, et faire face à une série de manifestations anti-israéliennes sur la promenade, prévues pour coïncider avec son arrivée jeudi.

« Des groupes militants à Volos ont annoncé une série d'événements pour s'opposer à l'arrivée prévue du paquebot israélien Iris Crown le 13 août, qu'ils associent au soutien de l'armée israélienne et aux actions militaires à Gaza », a averti le ministère des Affaires de la diaspora.

Les manifestations à Volos s'inscrivent dans le cadre de la campagne nationale « Journée d'action pour Gaza » en Grèce, avec plus de 25 manifestations anti-israéliennes prévues dimanche dans tout le pays, tant sur le continent grec que dans les principales îles touristiques.

Selon le rapport du ministère des Affaires de la diaspora, l'initiative contre le prétendu génocide du peuple palestinien a été intitulée « Pas sur notre terre, pas en notre nom » et encourage les gens « à manifester leur solidarité et à veiller à ce que la Grèce ne soit pas considérée comme un refuge pour ceux qui soutiennent ou participent au conflit », ou comme « un lieu de détente pour ceux qui sont liés aux Forces de défense israéliennes ».

Les manifestations visent à perturber le tourisme lié à Israël en ciblant les ports, les places populaires et les sites touristiques tels que les sites archéologiques, accusant Israël de violer les droits de l'homme.

Le ministère des Affaires de la diaspora a qualifié de « élevé » le niveau de risque pour les voyageurs israéliens se rendant en Grèce dans son rapport sur les manifestations prévues entre le 7 et le 13 août.

Ces incidents témoignent de la montée du sentiment anti-israélien en Europe, alimenté par la propagande pro-palestinienne amplifiée sur les réseaux sociaux. Cette hostilité, qui se traduit par une escalade des attaques, a précipité les débats sur la sécurité et les défis auxquels sont confrontées les entreprises israéliennes opérant en Europe.