All Israel
Opinion Blog / Guest Columnist
ALL ISRAEL NEWS is committed to fair and balanced coverage and analysis, and honored to publish a wide-range of opinions. That said, views expressed by guest columnists may not necessarily reflect the views of our staff.
opinion

Déclarer un État palestinien sans gouvernement ni territoire défini

Drapeaux des pays qui ont l'intention de reconnaître un État palestinien (Photo : Capture d'écran/Canal 12 d'Israël)

On peut vraiment s'interroger sur la logique tordue qui sous-tend l'empressement à déclarer un État palestinien, alors qu'il n'y a ni dirigeant possible, ni option gouvernementale raisonnable pour prendre les rênes d'un tel pays.

Cela signifie qu'il doit y avoir quelque chose de plus derrière l'urgence d'établir un État qui, en tout état de cause, ne sera pas acceptable pour ceux qui s'identifient comme Palestiniens.

Même si la région connue sous le nom de Gaza pouvait être acceptée comme emplacement géographique, tout le monde sait qu'après deux ans d'une bataille très intense, la zone est en grande partie inhabitable, dépourvue de l'infrastructure appropriée, des routes, des services publics et de toutes les ressources essentielles nécessaires pour accueillir une population de plus de deux millions de personnes.

Il en va de même pour Jénine. Après des mois et des mois de combats acharnés, une grande partie de cette ville a été rasée, la rendant incapable d'héberger des familles qui auraient besoin de tous les services de base dont elle est aujourd'hui totalement dépourvue.

Les forces de sécurité palestiniennes affrontent des manifestants et des militants des brigades armées palestiniennes à Jénine, le 16 décembre 2024. (Photo : Nasser Ishtayeh/Flash90)

Il y a ensuite la région de Judée-Samarie, où vivent environ un demi-million de Juifs qui ne seraient certainement pas disposés ou en mesure de se réinstaller en l'espace de quelques mois, délai dans lequel la France et le Royaume-Uni devraient officiellement reconnaître un tel État.

Ainsi, sans gouvernement ni même de territoire défini, qu'est-ce qui motive cette obsession frénétique de réaliser ce qui s'apparente à un fantasme dénué de sens pour cet État proposé ?

Dans le cas du Royaume-Uni, la menace de reconnaître un État palestinien n'est rien d'autre qu'une mesure punitive. Elle vise à forcer Israël à mettre prématurément fin à cette guerre, nous empêchant ainsi de récupérer nos otages et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher un nouveau massacre comme celui du 7 octobre en éliminant complètement le Hamas de notre frontière.

Cette intention de reconnaître officiellement un tel État, en septembre, dans moins de 30 jours, est leur façon d'exercer une pression intense, en donnant à Israël un ultimatum selon lequel, si « des mesures substantielles pour mettre fin aux souffrances à Gaza ne sont pas prises et si d'autres conditions ne sont pas remplies », la reconnaissance de l'État sera la conséquence. Ces « autres conditions » qu'Israël est censé remplir comprennent :

  • Un cessez-le-feu entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas à Gaza

  • Des mesures substantielles pour permettre l'acheminement d'une aide supplémentaire dans la bande de Gaza

  • Une déclaration claire qu'il n'y aura pas d'annexion de la Cisjordanie occupée par Israël

  • Un engagement en faveur d'un processus de paix à long terme aboutissant à une « solution à deux États », c'est-à-dire un État palestinien coexistant en paix aux côtés d'Israël

Pourquoi ne pas ajouter à cette liste impossible le renoncement à Jérusalem comme capitale ? Parce que non seulement ces conditions sont irréalisables, mais elles constituent également des attentes irréalistes imposées à un pays qui a été menacé par un gouvernement terroriste aux aspirations génocidaires, comme l'a prouvé le plan élaboré sur 20 ans qu'il a mis en place, dans le but d'anéantir l'État juif.

En ce qui concerne l'autorisation d'acheminer davantage d'aide dans la bande de Gaza, ceux qui ont participé au projet de grande envergure visant à garantir que les habitants de Gaza soient approvisionnés en nourriture affirment qu'il y a suffisamment de nourriture pour nourrir la population pendant plusieurs mois. Ce n'est donc pas un problème, malgré les nombreux mensonges faisant état d'une famine généralisée, tous destinés à diaboliser Israël.

La décision d'annexion a été prise par Israël en dernier recours, après l'échec des négociations sur les otages et le refus du Hamas de bouger. Si le cessez-le-feu ne permet pas le retour des personnes toujours retenues en captivité, quelle motivation aurait Israël pour ne pas annexer davantage de territoire ?

Enfin, pourquoi Israël s'engagerait-il dans un processus de paix à long terme visant une solution à deux États, sachant d'avance que le véritable souhait des Palestiniens est une solution à un seul État, qui ne pourra être réalisée que lorsque tous les Juifs auront disparu ? De plus, le rêve irréaliste de deux États coexistant pacifiquement côte à côte ne dépend pas d'une seule partie.

Jusqu'au 6 octobre, Israël a prouvé à la fois son intention et sa capacité à vivre en paix avec ses voisins de Gaza, allant même jusqu'à leur fournir des moyens de subsistance dans les kibboutzim du sud du pays.

Ce n'est pas Israël qui a franchi les barrières frontalières de Gaza. Ce n'est pas Israël qui a surpris les Gazaouis dans leur sommeil pour massacrer et égorger leurs familles. Ce n'est pas Israël qui a lancé des attaques à la roquette préméditées contre la population gazaouie, et ce n'est pas Israël qui a endoctriné ses jeunes pour qu'ils haïssent les Gazaouis ou qui les a entraînés à la guerre pour les anéantir.

Alors pourquoi toute la responsabilité nous incombe-t-elle, comme si nous n'avions pas fait notre part, au cours des 77 dernières années, pour vivre en paix avec ceux qui sont déterminés à nous déraciner de cette partie du monde ?

En ce qui concerne la France, sa motivation pour déclarer un État palestinien repose très probablement sur des facteurs qui ont tous pour origine et pour finalité la survie politique d'Emmanuel Macron, dont la popularité est en baisse depuis un certain temps. En janvier 2025, il a été révélé que seulement 18 % de la population française avait confiance en Macron, un niveau historiquement bas alors que sa popularité s'effondrait.

Bien que la prochaine élection présidentielle française ne soit prévue qu'en avril 2027, Macron pourrait avoir à faire face à une concurrence très rude. De nombreux candidats de l'extrême gauche, du parti socialiste, du centre et de l'extrême droite se positionnent déjà pour donner du fil à retordre au président, le plus redoutable étant le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui a récemment rompu avec le président, dans le but de « revendiquer sa place de successeur potentiel lors des élections de 2027 ».

Les dirigeants français et britannique ont une chose en commun.Ils gouvernent des pays où la population musulmane est importante et continue de croître de manière exponentielle. Par conséquent, l'objectif de ces dirigeants est de s'attirer les faveurs de ce bloc électoral influent, qui les maintiendra au pouvoir tout en les considérant comme étant de leur côté.

Ce que ces deux hommes ne semblent pas réaliser, c'est qu'en apaisant leur électorat anti-occidental, ils ouvrent la voie à une issue désastreuse pour leur propre pays – un prix élevé à payer pour leur soif commune de rester au pouvoir !

(Note de l'auteur : depuis la rédaction de cet article, 12 autres pays ont ajouté leur nom à la liste de ceux qui ont l'intention de reconnaître la Palestine comme un État officiel. Il s'agit de la Hollande, du Canada, de l'Australie, de la Finlande, de l'Islande, de la Nouvelle-Zélande, du Portugal, de Saint-Marin, du Luxembourg, de Malte, de la Slovénie et d'Andorre. L'Espagne, la Norvège et l'Irlande ont reconnu la Palestine comme un État il y a un an.)

Ancienne directrice d'école primaire et de collège à Jérusalem et petite-fille de Juifs européens arrivés aux États-Unis avant l'Holocauste. Ayant fait son alya en 1993, elle est à la retraite et vit aujourd'hui dans le centre du pays avec son mari.

All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories