Les États-Unis prévoient d'établir une présence sur la base aérienne de Damas afin de surveiller le pacte de sécurité entre la Syrie et Israël, selon un rapport.
Le Conseil de sécurité de l'ONU lève les sanctions antiterroristes contre le président syrien avant sa visite à Washington
L'armée américaine se prépare à établir une présence permanente dans une base aérienne située dans la région de Damas, en Syrie, a rapporté Reuters, avant la visite prévue du président syrien Ahmad al-Sharaa à la Maison Blanche la semaine prochaine.
La création d'une base militaire pourrait faciliter la conclusion d'un pacte de sécurité entre la Syrie et Israël, qui serait sur le point d'être signé, et constitue également un signal clair de l'adhésion de la Syrie à l'alliance régionale dirigée par les États-Unis, après avoir fait partie de la sphère d'influence iranienne sous le régime d'Assad.
Six sources, dont deux responsables occidentaux et un responsable syrien de la défense, ont déclaré à Reuters que les États-Unis prévoyaient d'utiliser cette base pour superviser l'accord potentiel entre Israël et la Syrie, ce qui rappelle des déploiements similaires au Liban et près de la frontière avec Gaza.
Le Pentagone américain a refusé de confirmer cette information, tandis que l'agence de presse officielle syrienne SANA l'a qualifiée de « fausse ».
Le rapport ne précise pas quelle base serait utilisée, mais les réseaux sociaux syriens spéculent qu'il pourrait s'agir de la base aérienne de Mezzeh, au sud-ouest de Damas, située à seulement 40 km de la frontière israélienne.
D'autres sources ont émis l'hypothèse que la présence américaine pourrait être établie à la base aérienne de Dumayr, située à environ 40 kilomètres au nord-est de Damas, selon le « Long War Journal » de la Foundation for Freedom of Democracies.
Selon certaines informations, un pacte de sécurité entre la Syrie et Israël pourrait être signé et annoncé prochainement, pendant la visite de Sharaa aux États-Unis.
Avant sa visite, le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, a confirmé qu'une annonce concernant l'entrée de son pays dans la coalition anti-Daech était imminente.
Jeudi, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une résolution américaine visant à retirer Shaara et son ministre de l'Intérieur, Anas Khattab, d'une liste de sanctions contre le terrorisme.
Les États-Unis ont annulé en décembre dernier la prime de 10 millions de dollars offerte pour la capture de Shaara et, en juillet, le département d'État a révoqué la désignation comme organisation terroriste de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'alliance rebelle islamiste qu'il dirigeait lorsqu'elle a renversé le régime d'Assad à la fin de 2024.
L'accord de sécurité avec Israël devrait prévoir le retrait des troupes de l'armée israélienne de la majeure partie de l'ancienne zone démilitarisée (DMZ) prévue par l'accord de cessez-le-feu de 1974, qui devrait être réactivé sous une nouvelle forme.
Israël souhaiterait étendre la zone tampon de plusieurs kilomètres et exige des garanties de sécurité pour la minorité druze dans le gouvernorat de Suwayda.
Le nouveau déploiement pourrait refléter des accords similaires le long des frontières d'Israël avec le Liban et Gaza.
Au Liban, les États-Unis sont la principale partie prenante du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui comprend également des représentants de la France et des Nations unies.
L'armée américaine a également établi une base dans le sud d'Israël, où un groupe d'observateurs internationaux surveille le cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza.
Le Pentagone a déjà envoyé des missions de reconnaissance à la nouvelle base en Syrie et effectué des atterrissages d'essai à l'aide d'avions de transport militaire C-130. Des sources militaires syriennes ont déclaré à Reuters que cette installation serait utilisée à des fins logistiques, de surveillance, de ravitaillement en carburant et d'opérations humanitaires, tandis que la Syrie conserverait sa pleine souveraineté sur le site.
Les troupes américaines restent stationnées dans les zones kurdes du nord-est de la Syrie, mais ont récemment annoncé que leur nombre serait réduit à environ 1 000.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.