L'Égypte et le Qatar poursuivent leurs efforts pour relancer les pourparlers sur le cessez-le-feu avec le Hamas, alors que l'offensive israélienne sur Gaza se profile à l'horizon
Une délégation du Hamas se rend au Caire lundi pour reprendre les négociations

L'Égypte et le Qatar travaillent sur un nouveau projet de proposition pour un cessez-le-feu et la libération d'otages entre le Hamas et Israël, qui devrait être finalisé la semaine prochaine, selon les médias.
Dans le cadre de cette initiative, une délégation de responsables du Hamas se rendra en Égypte lundi pour discuter de la nouvelle proposition avec les médiateurs, a rapporté le média qatari al-Araby al-Jadeed.
Selon cette source, Khalil al-Hayya, le chef nominal du groupe terroriste à Gaza, fera partie de la délégation.
Cette annonce fait suite à la déclaration du gouvernement israélien la semaine dernière selon laquelle l'armée israélienne allait bientôt s'emparer du reste de la bande de Gaza. Les médias israéliens ont indiqué que les habitants de la ville de Gaza seraient sommés d'évacuer les lieux avant le 7 octobre, dans un geste symbolique.
Malgré cette annonce dramatique et la vague de critiques internationales qui a suivi, la décision du cabinet israélien a en fait donné un nouvel ultimatum au Hamas, créant une fenêtre de deux mois qui permettra la reprise des négociations de cessez-le-feu après que le Hamas les ait torpillées il y a deux semaines.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a réitéré dimanche la forte opposition du Caire à une expansion des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que cette décision était « très dangereuse » et conduirait à une « escalade et à l'instabilité » dans la bande de Gaza.
Une source bien informée a déclaré à al-Araby al-Jadeed que les voies de négociation entre le gouvernement égyptien et le Hamas avaient été rétablies grâce à la médiation turque, à la suite de la visite de hauts responsables du Hamas à Ankara la semaine dernière.
Au cours du week-end, l'envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff, a rencontré le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdul Rahman al-Thani, pour discuter des négociations.
Toutefois, Axios a rapporté que les États-Unis ne sont plus intéressés par des accords partiels, préférant une approche « tout ou rien » dans les négociations. Le Qatar et les États-Unis travaillent actuellement sur une proposition globale pour mettre fin à la guerre.
Un responsable israélien a toutefois averti que, même si Israël et les États-Unis sont sur la même longueur d'onde concernant un éventuel accord global, « le fossé entre Israël et le Hamas sur la fin de la guerre est énorme, et il est donc probablement inutile de parler d'un accord global à ce stade ».
Basem Naim, haut responsable du Hamas, a déclaré à Al Jazeera que le désarmement du Hamas ne serait même pas discuté, affirmant qu'aucun commandant des « factions de la résistance palestinienne » n'accepterait cela.
Naim a ajouté que l'offre maximale du Hamas exigerait la fin garantie de la guerre, le retrait complet des troupes israéliennes, la réouverture des points de passage frontaliers et la reconstruction de la bande de Gaza.
Compte tenu de ces conditions, le Hamas pourrait accepter un cessez-le-feu de cinq à sept ans. Pendant cette période, des négociations politiques seraient engagées, axées sur la création d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés palestiniens.
« C'est le maximum que les factions de la résistance peuvent offrir », a déclaré Naim, « mais les factions ne peuvent pas et ne veulent pas accepter de désarmer ».

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.