Le Royaume-Uni s'engage à reconnaître un État palestinien, mais pose une condition
Le Premier ministre Starmer s'est engagé à reconnaître un État palestinien en septembre, à moins qu'Israël ne prenne des "mesures substantielles" pour changer la situation à Gaza.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a informé les membres de son cabinet mardi que le Royaume-Uni reconnaîtra un État palestinien en septembre, avant la convocation de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU), mais il a posé une condition à cette reconnaissance.
Selon Starmer, si le gouvernement israélien prend des mesures significatives pour mettre fin à la situation à Gaza, la reconnaissance n'aura pas lieu. Starmer a ajouté qu'il n'y avait pas lieu de comparer Israël et le Hamas, et que les exigences du Royaume-Uni à l'égard du Hamas demeuraient inchangées.
ראש ממשלת בריטניה, קיר סטארמר, בפנייה לחמאס: עליהם לשחרר את כל החטופים, לחתום על הסכם הפסקת אש, להתפרק מנשקם ולהסכים שלא ייקחו חלק בממשל עתידי פלסטיני בעזה@itamargalit https://t.co/BQpEsLsLGL pic.twitter.com/WM4v2CZht5
— כאן חדשות (@kann_news) July 29, 2025
Starmer s'est engagé à mener une évaluation, avant la réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, afin d'examiner les progrès réalisés par les différentes parties avant qu'une décision finale ne soit prise. Dans la nuit, un article du quotidien britannique The Telegraph avait déjà annoncé que le Premier ministre devrait présenter un plan pour la reconnaissance d'un État palestinien.
Le ministère des Affaires étrangères a répondu : « Israël rejette la déclaration du Premier ministre du Royaume-Uni. Le changement de position du gouvernement britannique à ce stade, à la suite de l'initiative française et des pressions politiques internes, constitue une récompense pour le Hamas et nuit aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et un cadre pour la libération des otages. »
La déclaration britannique fait suite à la déclaration française sur la question. Le contexte de cette déclaration comprend le choc public au Royaume-Uni face aux images d'enfants à Gaza, les pressions exercées sur Starmer par les membres de son parti, le désir de ne pas paraître à la traîne derrière [le président] Macron et le fait que le Parti travailliste s'est engagé à reconnaître la « Palestine » dans son programme.
Ces derniers jours, Starmer s'est exprimé à plusieurs reprises sur la question d'un État palestinien. « Les scènes effroyables à Gaza sont incessantes. La captivité prolongée des otages, la famine et le refus d'aide humanitaire au peuple palestinien, la violence croissante des groupes de colons extrémistes et l'escalade militaire disproportionnée d'Israël à Gaza sont indéfendables », a-t-il déclaré, dans une tentative d'équilibre entre les deux camps.
Toutefois, jusqu'à présent, il avait insisté sur le fait que la reconnaissance d'un État palestinien ne pourrait intervenir que dans le cadre d'un plan plus large qui aboutirait à une solution à deux États. « C'est le moyen de garantir que cet outil sera le plus utile possible pour améliorer la vie de ceux qui souffrent, ce qui sera bien sûr toujours notre objectif ultime », a-t-il déclaré, offrant ainsi une récompense aux Palestiniens pour les inciter à se montrer plus flexibles dans les négociations.
Par ailleurs, une pétition en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien recueille de plus en plus de signatures parmi les membres du Parlement britannique : au moins 255 des 650 députés, dont beaucoup appartiennent au Parti travailliste.
Rédigé par les correspondants de KAN 11, Itamar Margalit et Dov Gil-Har.

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