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Le gouvernement israélien s'apprête à présenter un projet de loi divisant le rôle du procureur général, ouvrant la voie à une réévaluation du procès de Netanyahou

Le procureur général Gali Baharav-Miara lors d'une réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice à la Knesset, au Parlement israélien, le 30 septembre 2025. Photo : Oren Ben Hakoon/Flash90

La première loi qui sera présentée lors de l'ouverture de la session d'hiver de la Knesset sera le projet de loi visant à scinder le rôle du procureur général. C'est ce qu'a rapporté ce matin (lundi) Kan Reshet Bet. La loi permettrait au gouvernement de nommer un nouveau procureur indépendant, distinct de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui pourrait réexaminer les accusations portées contre le Premier ministre Netanyahu.

Le projet de loi devrait être soumis au vote mercredi, et avant le vote, les efforts s'intensifient pour convaincre les partis ultra-orthodoxes de mettre fin à leur boycott du vote, imposé en raison du différend autour du projet de loi, afin de permettre l'adoption de cette législation.

Hier soir, le chef de la coalition a adressé cette demande au député Gafni ainsi qu'aux chefs des factions Shas et United Torah Judaism, les députés Maklev et Azulai. Le parti Shas devrait discuter de la demande de la coalition lors de sa réunion d'aujourd'hui afin de permettre l'adoption de cette seule loi.

Comme l'a rapporté hier soir Kan News, une campagne politique et juridique s'est intensifiée ces derniers jours dans le but d'annuler le procès du Premier ministre Netanyahu, qui est accusé de corruption, de fraude et d'abus de confiance. Alors que les audiences dans cette affaire reprenaient, plusieurs ministres se sont rendus au tribunal de district de Tel Aviv pour manifester leur soutien au Premier ministre. Dans le même temps, le ministre de la Justice, Levin, a annoncé qu'il allait présenter des propositions législatives qui permettraient, en pratique, d'annuler ou de reporter le procès.

La possibilité d'une grâce présidentielle, évoquée par le président américain Trump lors de son discours à la Knesset lundi dernier, n'est actuellement pas à l'ordre du jour, pas plus qu'un accord de plaidoyer. La raison : ces deux options nécessitent une demande officielle de Netanyahu et un aveu de culpabilité. Néanmoins, des sources proches de Netanyahu n'excluent pas totalement cette idée, probablement dans le but de susciter un débat public sur le sujet.

Dans le cadre juridique actuel, le seul moyen d'arrêter le procès, qui se poursuit lentement au milieu de fréquents retards et annulations, est de suspendre la procédure. Cette mesure nécessiterait l'intervention de la procureure générale Baharav-Miara n'a pas l'intention de promouvoir la suspension de la procédure pour Netanyahu, mais le gouvernement continue de travailler à son remplacement.

Yaara Shapira est correspondante de presse pour KAN 11.

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