L'armée de l'air israélienne frappe des sites de drones souterrains du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban
Israël tient le gouvernement libanais pour responsable et assure que le cessez-le-feu continuera d'être appliqué

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de défense israéliennes ont frappé plusieurs installations souterraines que le groupe terroriste Hezbollah utilisait pour fabriquer des drones à Beyrouth et dans le sud du Liban. Cette attaque a suscité de vives condamnations de la part du gouvernement libanais.
Après avoir lancé des appels à l'évacuation de plusieurs quartiers de Beyrouth, puis de la ville d'Ain Kanah, dans le sud du pays, l'armée de l'air israélienne a "frappé avec précision des sites de production de drones et des entrepôts utilisés par l'unité aérienne (127) du Hezbollah", a déclaré l'armée de l'air israélienne.
Le président du Liban, Joseph Aoun, a fermement condamné cette "violation flagrante d'un accord international", affirmant qu'il s'agissait d'une "preuve évidente du rejet par l'auteur de l'attaque des exigences de stabilité, de règlement et de paix juste dans notre région".
Le lendemain matin, le Ministre de la Défense, Israël Katz, a répondu à Aoun en soulignant qu'il n'y aurait "pas de paix à Beyrouth, pas d'ordre et de stabilité au Liban sans sécurité pour l'État d'Israël". Les accords doivent être respectés et si vous ne faites pas ce qu'il faut, nous continuerons à agir avec une grande force".
Israeli airstrikes on Hezbollah's underground drone facilities continue, with at least seven strikes so far, according to eyewitnesses. Lebanese media report that the IDF used bunker-busting missiles in one of its latest strikes (not this video). https://t.co/m9lum5YUGA pic.twitter.com/FMfm4S0vWz
— Ariel Oseran أريئل أوسيران (@ariel_oseran) June 5, 2025
Avant les attaques, Katz avait souligné qu'Israël tenait le gouvernement libanais "directement responsable de la prévention des violations du cessez-le-feu et de toute activité terroriste contre l'État d'Israël".
Selon Tsahal, l'unité aérienne du Hezbollah a lancé plus de 1 000 drones en direction d'Israël tout au long de la guerre et continue d'opérer contre l'État juif en dépit de l'accord de cessez-le-feu.
"L'unité travaille à la production de milliers de drones sous la direction et le financement de terroristes iraniens", a déclaré Tsahal, ajoutant que "l'Iran a financé et dirigé des attaques terroristes par le biais de ce projet... Les terroristes du Hezbollah se rendent en Iran pour s'entraîner aux systèmes de production, ce qui permet au groupe de fabriquer des drones de manière indépendante au Liban".
צה”ל תקף בדאחייה ובדרום לבנון אתרים תת-קרקעיים לייצור ואחסון כטב”מים וסדנה לייצור רחפנים
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) June 5, 2025
לפני זמן קצר, צה"ל תקף באופן ממוקד באמצעות מטוסי קרב, אתרי ייצור ומחסני כטב"מים בשימוש היחידה האווירית של ארגון הטרור חיזבאללה (127), בדאחייה שבביירות ובדרום לבנון.
היחידה האווירית הוציאה… pic.twitter.com/4CCd7obPjy
L'armée a également souligné que les installations de Beyrouth étaient, une fois de plus, "situées dans une zone civile densément peuplée".
Avant les frappes, le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, avait donné l'ordre d'évacuer les zones entourant les cibles, et les médias libanais ont fait état d'importants embouteillages dus à la fuite des habitants du quartier de Dahiyeh, le principal bastion du Hezbollah, où se trouvent la plupart de ses installations stratégiques.
Les médias libanais ont rapporté que l'armée libanaise avait tenté d'éviter les frappes israéliennes imminentes en menant des raids sur les bâtiments visés. Une source de sécurité a déclaré à Al Jazeera : "L'armée libanaise a essayé de fouiller les bâtiments, mais Israël a refusé d'accéder à la demande du Liban d'autoriser les fouilles et a insisté pour commencer à bombarder les bâtiments".
Hezbollah terrorists buried UAV production sites in the heart of a civilian neighborhood in the Dahieh in Beirut, thinking they could hide it and break the rules unnoticed.
— Israel Defense Forces (@IDF) June 5, 2025
Spoiler: We found them.
And soon, they won’t be there anymore. pic.twitter.com/oGIfOMVoST
Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a lui aussi fermement condamné les frappes, qu'il a qualifiées "d'attaque systématique et délibérée contre notre patrie, sa sécurité, sa stabilité et son économie" et de "violation flagrante de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies".
Plus tôt dans la journée, il avait affirmé la détermination de son gouvernement à "restaurer son autorité sur l'ensemble du territoire national... et à avoir le monopole des armes", ce qui signifie le désarmement du Hezbollah.
Toutefois, il entend convaincre le groupe terroriste de rendre ses armes dans le cadre d'un processus politique convenu, sans affronter directement les milices encore puissantes du groupe.
Ce n'est que dans le sud du Liban, dans la zone située au sud du fleuve Litani, comme le prévoit l'accord de cessez-le-feu, que les forces armées libanaises ont jusqu'à présent mené des raids et démantelé l'infrastructure du Hezbollah à grande échelle.
Salam a déclaré jeudi que les forces armées libanaises avaient démantelé "plus de 500 positions militaires et dépôts d'armes".
Selon les termes du cessez-le-feu, le Hezbollah devait retirer tous ses combattants et démanteler toutes ses infrastructures militaires au sud du Litani. Dans le même temps, les forces armées libanaises devaient déployer leurs forces dans toute la région pour combler le vide laissé par le Hezbollah.
Malgré cela, les FDI ont continué à frapper sporadiquement les sites actifs du Hezbollah, y compris certains situés au sud du Litani.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.