Israël vs Iran islamique

Encore une fois, c’est Israël qui fait le travail – le sale travail – pour éliminer la menace d’un Iran islamique nucléarisé. Bien sûr, sous le feu des critiques générales, celles des nations arabes, de l’Europe... à quelques exceptions près. Mais Israël a l'habitude.
Le 13 juin 2025, Israël a lancé une vaste opération, la frappe la plus étendue contre l’Iran depuis la guerre Iran–Irak. Le nom de cette opération – ‘Am kelavi – vient du Tanakh[1]: « (Israël) C’est un peuple qui se lève comme une lionne, qui se dresse comme un lion ».
Hier, 200 avions de chasse israéliens ont ciblé près de 100 sites, notamment l’installation d’enrichissement nucléaire de Natanz, ainsi que des infrastructures militaires. Ont également été visés et éliminés, les principaux chefs militaires iraniens. En une frappe, Israël a décapité le commandement en tuant une vingtaine de généraux. Par ailleurs, neuf scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien ont été éliminés.
L’Iran a immédiatement répliqué avec l’envoi d’une centaines de drones qui ont pu être détruits avec l'aide des Américains. Cette nuit a été difficile pour Israël : des centaines de missiles balistiques sont tombés à l’aveugle sur le sol israélien, sur des villes, sur des civils. Le système de défense a admirablement fonctionné, sans être ni débordé, ni asphyxié.
Israël n’est pas en guerre contre l’Iran en tant que peuple, mais contre le régime des mollahs, dont le seul but reste la destruction d’Israël et la haine des démocraties occidentales.
L’humanisme contre l’extrémisme religieux
Il est bon ici de rappeler la politique des nations occidentales, et notamment de la France. On peut dire par exemple que la France, sous la présidence de Mr Giscard d’Estaing, a joué un rôle décisif dans la trajectoire de Khomeiny, le premier des Ayatollahs. Non seulement elle lui a offert un refuge au moment critique, mais elle a aussi indirectement facilité sa montée au pouvoir. Il est ironique que cette hospitalité républicaine ait contribué à l’instauration d’une théocratie chiite rigide, farouchement anti-occidentale, en Iran.
De la même façon, la France de François Mitterrand a contribué en 1982 à l’exfiltration de Yasser Arafat, acculé à Beyrouth par les Israéliens. Le "pays des droits de l'homme" a été un acteur clé dans le sauvetage politique et physique du leader palestinien. Et Israël a payé le prix des répercussions avec la « glorification » d’Arafat – il a reçu le Prix Nobel de la paix ! - et des Frères musulmans dont est issu le Hamas à Gaza, cette ville qui attire encore aujourd’hui des illuminés écologistes et députés européens, telle Rima Hassan, accueillie comme une héroïne à Paris.
Cette « humanité » française à l’égard de leaders extrémistes n’a pas empêché le massacre de 58 légionnaires français à Beyrouth le 23 octobre 1983 ; l’attentat de la rue des Rosiers le 9 août 1982 ; les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier 2015 ; et les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et au Bataclan.
Israël dos au mur
Israël se bat dos au mur, seul contre l’extrémisme religieux. Grâce à la nouvelle administration américaine favorable à Israël, Binyamin Netanyahou, leader de la seule démocratie au Moyen-Orient, combattu hélas par un Occident naïf ou lâche, peut compter sur les Etats-Unis pour l’obtention de munitions et de renseignements.
Depuis des années, Israël attendait ce moment pour se défaire du régime des Ayatollahs et empêcher leur accès à l’arme nucléaire. Avec Trump qui jusqu’au bout a joué le jeu, Israël a pu surprendre les chefs de l’armée iranienne par une attaque aussi précise qu'efficace.
Le Mossad, comme à son habitude, a joué un rôle déterminant.
Pourtant alors qu’Israël n’a attaqué que des sites militaires et des acteurs stratégiques (généraux, scientifiques), l’Iran, lui, a riposté massivement en lançant des centaines de missiles balistiques à l’aveugle sur la population civile israélienne. Les dégâts d'un seul missile sont dévastateurs. On peut penser qu’Israël adaptera sa stratégie pour la suite.
Un Allié de poids
Pour ceux et celles qui croient qu’Israël a un grand Dieu, il est bon de voir que dans la haftarah[2] de cette semaine, il est écrit : « Ce n’est ni par puissance, ni par force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées[3]». Israël peut compter sur l’aide d’En-Haut. Ces jours-ci, devant le Kotel[4], le shofar et les trompettes ont retenti. Le texte du jour y fait référence selon la Parasha[5], avec la déclaration de Dieu à Moïse : « Quand il y aura la guerre dans votre pays contre l'ennemi qui vous opprime, vous sonnerez des trompettes avec éclat, vous serez alors rappelés au souvenir de l'Éternel votre D.ieu, et Il vous délivrera de vos ennemis[6] ».
Israël ne cherche pas la guerre, Israël cherche à vivre en paix. Mais quand l’obscurité s’étend et que les nations titubent, un peuple doit se lever. Israël, tel un lion qui se dresse, n’a pas d’autre choix que de défendre l’héritage de Dieu, la promesse faite à Abraham, Isaac et Jacob. Aujourd’hui encore, au milieu des missiles et des cris de haine (antisémites), la Parole divine nous rappelle : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront[7] ». Les nations qui s’aveuglent face au mal devront un jour rendre des comptes, non à Israël, mais au Juge de toute la terre.
Et tandis que le monde chancelle entre compromis et compromission, entre diplomatie molle et abandon moral, Israël tient ferme. Car ce peuple n’est pas seul. Il a pour appui le Rocher des siècles, « Celui qui garde Israël, ne sommeille ni ne dort[8] ».
Ein ‘od milvado - il n’y a rien d’autre que Lui.
[1] Nombres 23 :24
[2] La lecture des prophètes
[3] Zacharie 4 :6
[4] Le Mur occidental à Jérusalem
[5] Lecture hebdomadaire de la Torah dans le judaïsme
[6] Nombres 10 :9
[7] Genèse 12 :1
[8] Psaume 121

Le pasteur Gérald et Sophie Fruhinsholz vivent en Israël depuis 2005. En 2000, au cours de l’Intifada et face à une vague d’attentats en Israël, Gérald a commencé à écrire pour dénoncer ces violences. Auteur de plusieurs livres et publications, il aborde des sujets liés à Israël et à l’Église. Avec leur association « Shalom Israël », créée en 1996 et en partenariat avec plusieurs organisations israéliennes, ils soutiennent activement le pays à travers des actions de sensibilisation. Par ailleurs, Sophie et Gérald publient chaque semaine des vidéos d’enseignements bibliques, renforçant ainsi leur engagement spirituel et éducatif.
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