Le ministre français des affaires étrangères exhorte Israël à laisser les médias internationaux "témoigner" de ce qui se passe à Gaza.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé mardi le gouvernement israélien à autoriser les représentants des médias internationaux à entrer à Gaza, alors que la guerre avec le Hamas se poursuit et que la situation humanitaire est difficile pour les habitants de l'enclave.
« Je demande que la presse libre et indépendante soit autorisée à accéder à Gaza pour montrer ce qui s'y passe et en témoigner », a déclaré Barrot lors d'une interview à la radio France Inter. La guerre, qui dure depuis 22 mois, a commencé lorsque des terroristes du Hamas ont envahi Israël, massacré 1 200 personnes et kidnappé 251 individus le 7 octobre 2023.
Si certains journalistes internationaux comme Douglas Murray ont pu entrer à Gaza avec les FDI, Israël a largement empêché la plupart des journalistes internationaux d'entrer à Gaza en raison de « préoccupations sécuritaires extrêmes ».
L'agence de presse Agence France-Presse (AFP) a également critiqué la décision d'Israël d'empêcher la plupart des représentants des médias internationaux d'entrer à Gaza.
« Depuis le 7 octobre, Israël interdit l'accès à la bande de Gaza à tous les journalistes internationaux », a-t-elle déclaré dans un message publié sur 𝕏.
« Dans ce contexte, le travail de nos pigistes palestiniens est essentiel pour informer le monde », a-t-elle fait valoir. L'AFP n'a pas mentionné le fait que de nombreux habitants qui travaillent comme journalistes indépendants sont également affiliés au Hamas et ne rapportent que ce que l'organisation terroriste leur demande.
En outre, plusieurs journalistes arabophones travaillant pour des médias occidentaux ont salué le massacre perpétré par le Hamas, en violation flagrante des normes internationales en matière de reportage.
L'agence de presse française a toutefois reconnu que la situation à Gaza était effectivement dangereuse.
« Mais leur vie est en danger, c'est pourquoi nous demandons instamment aux autorités israéliennes de permettre leur évacuation immédiate avec leurs familles. » Huit membres du personnel de l'AFP et leurs familles ont été évacués de Gaza entre janvier et avril 2024.
Le chef de la diplomatie française a également exigé un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza et affirmé que l'opération militaire israélienne dans l'enclave côtière n'était plus justifiée.
« Les opérations militaires de l'armée israélienne à Gaza ne se justifient plus », a affirmé Barrot. « Il s'agit d'une offensive qui va aggraver une situation déjà catastrophique et provoquer de nouveaux déplacements forcés de populations, que nous condamnons avec la plus grande fermeté. »
Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas mentionné que le Hamas continue de détenir environ 50 otages israéliens, dont une vingtaine seraient encore en vie et en danger après près de deux ans de captivité dans des conditions très difficiles. Barrot n'a pas non plus évoqué l'objectif déclaré du Hamas de détruire Israël, son refus de désarmer ou ses déclarations répétées selon lesquelles il mènerait des attaques similaires à celles du 7 octobre.
L'armée israélienne opère actuellement à Deir al-Balah, un bastion du Hamas dans le centre de Gaza, pour la première fois depuis le début de la guerre.
Si l'armée israélienne a ciblé la plupart des zones de Gaza au cours des 22 derniers mois, elle avait jusqu'à présent évité Deir al-Balah en raison d'informations indiquant que des otages israéliens y étaient probablement détenus. Bien qu'Israël vise à isoler et à vaincre les forces du Hamas dans la région, les familles des otages craignent que l'opération ne mette en danger la vie des captifs. Le Hamas a déjà exécuté des otages lorsque les troupes israéliennes se sont approchées de leur lieu de détention.
En juin 2024, les forces spéciales israéliennes ont libéré quatre otages israéliens, dont Noa Argamani, dans le bastion du Hamas de Nuseirat, dans le centre de Gaza.
Quelque 25 pays du monde entier ont publié lundi une déclaration commune demandant la fin de la guerre à Gaza et critiquant les efforts d'aide humanitaire d'Israël.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.