Le chef de l'armée libanaise, des responsables américains et saoudiens se réunissent en France dans le cadre des efforts visant à désarmer le Hezbollah
Le commandant des Forces armées libanaises (FAL), le général Rodolphe Haykal, a rencontré jeudi en France des responsables américains, saoudiens et libanais afin de les informer des progrès réalisés dans le désarmement du Hezbollah et de fixer une date pour une réunion internationale en soutien aux forces libanaises.
Cette réunion, organisée à Paris, intervient alors qu'un cessez-le-feu fragile est en vigueur entre Israël et le Liban.
L'armée israélienne a mené des frappes jeudi, détruisant des sites de lancement du Hezbollah et un camp d'entraînement pour ses combattants, invoquant des violations de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024.
La réunion de Paris a rassemblé le chef d'état-major français, le général Fabien Mandon, l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, l'ambassadeur américain au Liban, Michael Issa, l'envoyé personnel du président français Emmanuel Macron au Liban, Jean-Yves Le Drian, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan.
« Il y a eu un consensus pour documenter de manière exhaustive ces avancées », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascal Confavreux.
Mandon a déclaré que le soutien de la France aux FAL visait à « contribuer au maintien de la stabilité et d'une paix durable, dans le respect de la souveraineté du Liban ».
« Les envoyés spéciaux ont exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises et à leurs sacrifices », indique un communiqué conjoint.
Selon Confavreux, la France « espère doter le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu de ressources concrètes sur le terrain afin de vérifier les progrès des Forces armées libanaises et le désarmement du Hezbollah ».
Le responsable français a refusé de nommer tous les participants à la réunion, invoquant les inquiétudes du président libanais Joseph Aoun concernant d'éventuelles tensions avec la communauté chiite dans le sud.
« La situation est extrêmement précaire, pleine de contradictions, et il suffirait de peu pour mettre le feu aux poudres », a déclaré un haut responsable sous couvert d'anonymat.
Interrogé par The National sur la question de savoir si la France pensait que la date limite du 31 décembre pour le désarmement du Hezbollah serait respectée, Confavreux a répondu « S'il est nécessaire de le reporter, les partenaires en discuteront, et je ne veux donc pas préjuger de leur discussion, qui aura lieu dans les prochains jours. »
La réunion internationale devrait avoir lieu en février, mais le lieu n'a pas encore été déterminé. L'Arabie saoudite est considérée comme une option privilégiée.