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Les États-Unis discutent avec plusieurs pays de la mise en place d'une force de stabilisation à Gaza, dont le déploiement est prévu début 2026.

L'UE cherche à jouer un rôle plus important dans Gaza après la guerre et s'engage à former les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne

Des soldats israéliens de la brigade Kfir, sous le commandement de la division Gaza (143), opèrent dans la zone de la ligne jaune, le 20 novembre 2025. (Photo : IDF)

Les États-Unis mènent actuellement des discussions intensives avec plusieurs pays afin de constituer la force de stabilisation internationale (FSI) autorisée par la récente résolution 2803 du Conseil de sécurité des Nations unies. 

Selon des informations récentes, outre les discussions avec les pays arabes et musulmans concernant leur contribution en troupes au FSI, les États-Unis sont également en pourparlers avec des pays européens qui ont manifesté leur intérêt pour participer à la formation des forces de sécurité palestiniennes qui prendront le relais du FSI une fois que celui-ci aura rempli sa mission. 

Un reportage diffusé sur i24 News cite « un haut responsable américain » qui a déclaré que les États-Unis espèrent que la force multinationale sera prête à être déployée début 2026. Ce responsable a ajouté que cinq pays ont déjà manifesté leur intérêt pour contribuer au FSI. 

On ne sait pas si l'un de ces pays est la Turquie, qui avait précédemment déclaré être disposée à envoyer des forces dans la bande de Gaza, avant que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu ne déclare qu'Israël s'opposerait à une telle initiative, invoquant les propos très incendiaires tenus par les dirigeants turcs, tant ces derniers jours que ces dernières années.

La Turquie a également refusé de classer le Hamas comme une organisation terroriste ou de condamner clairement le massacre de civils israéliens par des combattants du Hamas et des civils gazaouis le 7 octobre 2023.

Actuellement, Washington tente d'obtenir l'engagement de troupes et de financements pour le FSI. Les États-Unis espèrent également obtenir une large participation au FSI afin de garantir la légitimité de ces forces aux yeux des Palestiniens. 

À l'origine, les FSI sont censées être la seule force armée dans la bande de Gaza, après le retrait complet des FDI du territoire qu'elles occupent actuellement. Le retrait des FDI dépend de certains développements, notamment le désarmement du Hamas. Le groupe terroriste a récemment réitéré son opposition au désarmement et à la création des FSI à Gaza. 

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui participait jeudi à Bruxelles à une réunion rassemblant plus de 60 délégations pour discuter de la reconstruction, de la sécurité et de la gouvernance dans la bande de Gaza après la guerre, a déclaré que l'Europe devait jouer un rôle dans le plan de paix proposé par les États-Unis.

« À Gaza, nous avons salué l'adoption par les Nations unies du plan de paix américain. Et je condamne les violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu hier et qui ont fait un grand nombre de victimes », a déclaré M. Barrot dans une déclaration vidéo.

« Toutes les parties doivent respecter strictement le plan de paix américain, qui est désormais approuvé par les Nations unies. » 

« La France et l'Europe doivent jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre de ce plan de paix », a poursuivi Barrot. « C'est certainement notre intention. »

Barrot a fait référence à la récente initiative du président français Emmanuel Macron visant à lancer des réformes au sein de l'Autorité palestinienne, afin de préparer celle-ci à jouer un rôle plus important dans la gouvernance de Gaza, tout en précisant que la France enverrait également des gendarmes pour aider à la formation. 

« En matière de sécurité, nous soutenons l'objectif de former 3 000 policiers et agents de sécurité palestiniens par les forces européennes », a déclaré le ministre. « La France est prête à déployer environ 100 gendarmes dans les territoires palestiniens à cette fin. »

Barrot a réitéré le soutien de son gouvernement au rôle de l'Autorité palestinienne dans la gouvernance de Gaza après la guerre. 

« En termes d'administration et de gouvernance à Gaza, nous soutenons les efforts de réforme de l'Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

« Le Président de la République a annoncé la création d'un comité mixte chargé de faire avancer les travaux de réforme constitutionnelle et institutionnelle de l'Autorité palestinienne, afin de la réformer et de la renforcer pour qu'elle puisse, le moment venu, assumer ses responsabilités dans l'administration de Gaza. » 

Selon un rapport de DPA International, l'UE espère jouer un rôle clé dans la mise en place de missions de police et de sécurité des frontières à Gaza. Il semble que l'UE envisage de s'appuyer sur sa mission de police EUPOL COPPS actuellement en place dans les territoires palestiniens de Judée-Samarie comme base pour son travail à Gaza.

EUPOL COPPS est la mission de l'Union européenne pour le soutien de la police palestinienne et de l'État de droit, créée en 2006. 

Cette mission a pour but d'aider l'Autorité palestinienne à développer ses secteurs de la police et de la justice. Selon le rapport de DPA International, l'UE espère reconstruire les structures judiciaires et de sécurité à Gaza et organiser des programmes de formation pour les instructeurs de police palestiniens dans une académie de police à Jéricho, cofinancée par l'Allemagne. L'UE espère également placer des fonctionnaires européens aux frontières de Gaza, dans le cadre d'une mission de surveillance des frontières. 

Malgré le rôle de l'UE dans la formation des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, les responsables israéliens soulignent que la participation d'agents de sécurité palestiniens à des attentats terroristes contre des Israéliens constitue un échec du programme de l'UE. 

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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