All Israel
Opinion Blog / Guest Columnist
ALL ISRAEL NEWS is committed to fair and balanced coverage and analysis, and honored to publish a wide-range of opinions. That said, views expressed by guest columnists may not necessarily reflect the views of our staff.
opinion

Face à la haine d’Israël

Photostudio

Durant la Shoah, l’Église institutionnelle, protestante et catholique, a trop souvent gardé le silence, voire pactisé avec les régimes en place. Heureusement, certaines voix individuelles ont brillé dans l'obscurité, au prix de lourds sacrifices.

Aujourd’hui encore, face à d’autres formes de menaces contre le peuple juif et Israël, la même question se pose : Qui se lèvera, qui parlera, qui bénira ce que Dieu bénit ?...

Avec le conflit à Gaza et la réaction d’Israël contre le terrorisme, alors que l’antisémitisme explose dans le monde, l’Église manifeste plusieurs attitudes : neutralité, indifférence, opposition ou soutien inconditionnel. 

Un appel à la vérité sans ambiguïté

« Que votre parole soit oui, oui, non, non » (Matthieu 5 :37). Dans le contexte du Sermon sur la Montagne, Jésus parle de cohérence morale : savoir prendre position claire lorsque la vérité ou la justice sont en jeu. 

Hier, la plupart des autorités religieuses, par prudence ou par calcul, ont gardé le silence ou tenu un langage très mesuré, alors même que des trains de déportés partaient sous leurs yeux. La peur de froisser les autorités, de "faire de la politique" ou de diviser les fidèles, a muselé les consciences.

Aujourd’hui, concernant Israël, on entend souvent dans les Églises : « C’est compliqué… Il faut rester neutre… Nous sommes contre toute violence… » - alors qu’Israël se bat pour libérer ses otages, est délégitimé, accusé, isolé, et que la montée de l’antisémitisme s’intensifie dans le monde. 

Hier, des Justes ont parlé, risquant leur vie : Pasteurs Charles Boegner et André Trocmé, Martin Niemöller et Dietrich Bonhoeffer, ou Mgr Saliège, Mgr Théas, Mgr Gerlier… Ils ont pris la parole quand d’autres se taisaient. Ils ont souvent agi à contre-courant de leurs institutions, guidés par la Parole et leur conscience.

Aujourd’hui, des voix individuelles – souvent marginales – s’élèvent dans le monde chrétien pour dire : Israël n’est pas parfait, mais il a droit à l’existence, à la vie. Dieu n’a pas révoqué ses promesses. 

Hier, la théologie du remplacement justifiait une neutralité prudente. Pendant des siècles, l’Église a véhiculé une théologie où Israël était vu comme "rejeté", "maudit", remplacé par l’Église. Cela a préparé le terrain à l’indifférence face à son anéantissement.

Aujourd’hui, cette même théologie nourrit le désengagement et la neutralité, voire l’opposition : Pourquoi défendre Israël si Dieu en a fini avec lui ? Mais Paul affirme le contraire : « Dieu n’a pas rejeté son peuple » (Romains 11 :1). 

Hier, on avait oublié les promesses bibliques. La Parole de Dieu avait averti Israël que la dispersion viendrait, mais elle avait aussi promis qu’un retour aurait lieu.

Aujourd’hui, Israël revient sur sa terre, retrouve sa langue, refleurit le désert - et pourtant, l’Église reste muette, au lieu de voir là un accomplissement prophétique. Et le silence devient complicité quand la haine progresse.

« Quand je ramènerai mon peuple Israël de captivité… Je les planterai sur leur terre, et ils ne seront plus arrachés du pays que Je leur ai donné » (Amos 9 :14-15). 

Hier, ceux qui ont agi ont été reconnus comme Justes. Après la guerre, certains noms ont été gravés à Yad Vashem comme Justes parmi les Nations.

Aujourd’hui, les veilleurs fidèles placés sur les murailles de Jérusalem seront un jour reconnus, non par un musée, mais par le Seigneur Lui-même : « J’étais persécuté… et vous avez pris ma défense… Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères… c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25 :40). 

Alors comme hier, Dieu cherche des voix qui se lèvent et soutiennent Israël de manière inconditionnelle : des Églises qui parlent, non par idéologie, mais par fidélité à la vérité biblique ; des disciples qui ne craignent pas de s’exposer pour bénir Israël, sans idolâtrie, sans aveuglement, mais avec clarté. 

Il y eut un homme à qui on demanda de maudire Israël - il s’appelait Bala'am - mais Dieu lui commanda de bénir. Bala'am dit alors à son commanditaire, le roi amoréen Balak :

« Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir : Il a béni, je ne le révoquerai point. Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, Il ne voit point d'injustice en Israël ; L'Éternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l'objet de son allégresse » (Nombres 23 :20-21). 

Dieu doit-il envoyer un âne pour nous convaincre de bénir Israël, de prendre position en faveur de Son peuple ?...

Le pasteur Gérald et Sophie Fruhinsholz vivent en Israël depuis 2005. En 2000, au cours de l’Intifada et face à une vague d’attentats en Israël, Gérald a commencé à écrire pour dénoncer ces violences. Auteur de plusieurs livres et publications, il aborde des sujets liés à Israël et à l’Église. Avec leur association « Shalom Israël », créée en 1996 et en partenariat avec plusieurs organisations israéliennes, ils soutiennent activement le pays à travers des actions de sensibilisation. Par ailleurs, Sophie et Gérald publient chaque semaine des vidéos d’enseignements bibliques, renforçant ainsi leur engagement spirituel et éducatif.
https://www.shalom-israel.info/

All Israel
Recevez les dernières infos et mises à jour
    Latest Stories