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Avant le débat à l'ONU : l'Arabie saoudite insiste sur la création d'un État palestinien comme condition préalable à la normalisation

Les ambassadeurs auprès des Nations Unies lors d'une session au siège de l'ONU à New York, le 15 septembre 2025. (Photo : Arie Leib Abrams/Flash90)

Après des désaccords internes, les États arabes et musulmans ont exprimé leur soutien au projet de résolution américain qui sera soumis au Conseil de sécurité de l'ONU, a rapporté dimanche Kan News.

Un diplomate d'un des États du Golfe a déclaré à Kan News qu'une fois que les Américains ont inclus la question d'un État palestinien dans la proposition révisée du Conseil de sécurité, tous les pays arabes et musulmans concernés se sont soudainement alignés sur celle-ci, même s'il n'y a toujours pas d'accord sur les détails concernant la force multinationale qui serait stationnée à Gaza.

Il a également été rapporté ce soir que les responsables israéliens estiment que les chances d'influencer la décision du Conseil de sécurité sont très faibles. À Jérusalem, on s'attend à ce que l'Autorité palestinienne ne mette pas en œuvre les réformes qui lui sont demandées et qu'un État palestinien ne soit donc pas créé.

En ce qui concerne les relations entre Israël et l'Arabie saoudite à la lumière de la visite du prince héritier Mohammed ben Salmane à Washington, un autre diplomate arabe a déclaré que l'impression était que l'Arabie saoudite insistait toujours fermement sur la création d'un État palestinien comme condition à la normalisation avec Israël, et qu'elle n'était pas intéressée par l'idée d'offrir des « cadeaux » au Premier Ministre Benjamin Netanyahu.

Selon ce diplomate, les Saoudiens ne peuvent pas aller de l'avant avec la normalisation sans offrir quelque chose aux Palestiniens, car si rien n'est proposé, le statut de leader du royaume dans le monde arabe et musulman serait compromis. Il a toutefois ajouté que si le président américain Donald Trump exerçait une pression énorme, « il pourrait y avoir des surprises, mais la probabilité est faible ».

Dans le projet de proposition que l'administration américaine promeut pour la mise en place d'une force multinationale à Gaza afin de stabiliser la bande de Gaza au lendemain de la guerre, on peut lire : « Une fois que le plan de réforme de l'Autorité palestinienne sera mis en œuvre [...], les conditions pourraient être réunies pour une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un État palestinien. Les États-Unis organiseront un dialogue entre Israël et les Palestiniens afin de convenir d'un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère. »

Aujourd'hui, de nombreuses déclarations ont été entendues, promettant qu'aucun État palestinien ne serait créé. Cependant, le langage que l'administration américaine promeut dans le vote de demain au Conseil de sécurité est exactement le même que celui adopté par Israël, à l'initiative de Trump.

Incertitude entourant l'avancement de la vente de F-35 à l'Arabie saoudite

Kan News a rapporté que les autorités militaires israéliennes n'ont pas encore été invitées à se prononcer sur la possibilité que les États-Unis vendent des avions de combat F-35 à l'Arabie saoudite, et qu'aucune discussion n'a eu lieu à ce sujet.

Au cours des dernières années, diverses idées ont été envisagées pour atténuer les conséquences du transfert d'armes aussi sophistiquées entre les mains des Saoudiens – et l'érosion potentielle de l'avantage technologique militaire d'Israël au Moyen-Orient –, telles que la fourniture de capacités réduites ou la compensation d'Israël par d'autres systèmes avancés.

Le Hamas s'oppose à la proposition américaine et à toute présence militaire étrangère dans la bande de Gaza

Le Hamas a publié une déclaration officielle en son nom et au nom d'autres factions palestiniennes, mettant en garde contre le « danger » que représente la proposition américaine soumise au vote du Conseil de sécurité, affirmant qu'elle constitue une tentative d'imposer une tutelle internationale sur la bande de Gaza et d'appliquer un cadre favorable à Israël.

La déclaration affirme que la proposition ouvre la voie à la mise sous tutelle externe du processus décisionnel national palestinien en transférant l'administration et la reconstruction de Gaza à un organisme international doté de larges pouvoirs, « ce qui prive les Palestiniens de leur droit de gérer leurs propres affaires ». Le Hamas a ajouté que tous les efforts humanitaires dans la bande de Gaza doivent être gérés par les institutions palestiniennes (contrôlées par le Hamas) sous la supervision de l'ONU.

Le Hamas et les autres organisations terroristes soulignent qu'ils s'opposent à toute clause impliquant le désarmement à Gaza ou portant atteinte au « droit du peuple palestinien à la résistance et à l'autodéfense », un droit qui, selon eux, bénéficie d'une protection internationale. Ils insistent sur le fait que toute discussion sur les armes « doit rester une question nationale interne liée à un processus politique garantissant la fin de l'occupation, la création d'un État et la réalisation du droit à l'autodétermination ».

Le Hamas soutient que toute force internationale doit être entièrement subordonnée à l'ONU et placée sous sa supervision directe, et qu'elle doit opérer exclusivement avec les institutions palestiniennes officielles, sans coordination avec Israël ni octroi d'aucune autorité à Israël. Son rôle, affirment-ils, devrait se limiter uniquement à la protection des civils, à la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et à la séparation des forces, sans devenir un organe supranational de sécurité ou de gouvernance.

Kan.org.il est le site d'information en hébreu de la Société de radiodiffusion publique israélienne.

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