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Scandale à deux vitesses

Généré IA

Y a-t-il deux poids deux mesures dans la façon dont les événements en Israël et dans la région sont perçus et rapportés - notamment entre les accusations de « génocide » envers les Palestiniens et le silence quasi total sur des massacres comme celui des Druzes à Sweida ? 

Massacres islamistes

Sweida ou Soueïda (en arabe, « la noire », de la couleur du Basalte) est une ville du sud-ouest de la Syrie. Ancienne ville antique fondée par les Nabatéens puis cité romaine, elle est depuis le XVIe siècle peuplée de Druzes qui en ont fait leur capitale et ont donné leur nom à la région : Djébel el-Druze. Soueïda est aujourd'hui une ville importante, chef-lieu du muhafazah (gouvernorat) du Djébel el-Druze. Sa population est en majorité druze, avec une importante minorité musulmane sunnite, des Ismaéliens, et une minorité chrétienne. 

En 2025, sous le nouveau régime syrien de Al-Julani, des Bédouins sunnites puis des forces de sécurité du gouvernement attaquent et tuent des résidents druzes à Soueïda, déclenchant une contre-attaque de l'armée israélienne pour protéger la population druze.Mohannad al-Din, un habitant local, a décrit à Ynet le contraste saisissant entre la propagande officielle et la terrible réalité sur le terrain : « Les informations annoncent la victoire de l'État, l'application de la loi et le retour à la normale. Mais en réalité, je vois des corps, des incendies, des maisons et des commerces incendiés, y compris le mien. Après le départ des forces du régime, elles ont remis les maisons aux Bédouins, qui ont commencé à piller, incendier et humilier. J'ai vu des gens se faire tuer dans la rue au nom du prétendu maintien de l'ordre ».

Ainsi, les Druzes, minorité religieuse très ancienne, sont persécutés en Syrie par les Islamistes. Lorsqu’ils sont massacrés par des milices syriennes ou iraniennes, aucune manifestation mondiale ne se déclenche. Aucune condamnation internationale de masse, pas de cris d’alarme dans les médias occidentaux. Pourquoi ce silence ? 

Hypocrisie médiatique et politique

Il y a effectivement deux poids, deux mesures : lorsqu'Israël agit contre le Hamas après le massacre du 7/10, les médias occidentaux et des ONG accusent très vite Israël de génocide, sans attendre les faits. Lorsqu’un autre pays arabe ou islamique massacre des minorités (Yézidis, Kurdes, Druzes...), cela n’indigne pas grand monde. 

Dans le cas du conflit israélo-palestinien, le terme "génocide" est utilisé à tort et à travers. Le droit international (Convention de 1948) définit le génocide comme l’intention délibérée de détruire un groupe ethnique ou religieux en tout ou en partie. Israël n’a jamais eu une politique d’extermination des Palestiniens. En revanche, le Hamas prône explicitement la disparition d’Israël et des Juifs, comme le mentionne sa charte. 

 N’est-ce pas là une instrumentalisation politique de la cause palestinienne ? Le "génocide palestinien" devient un outil idéologique : pour diaboliser Israël, pour mobiliser la rue arabe ou musulmane, pour servir des intérêts politiques. Mais ce silence sur les Druzes notamment révèle que l'indignation n’est pas vraiment humanitaire, elle est sélective, motivée par une idéologie anti-israélienne ou antijuive. 

C’est un scandale à deux vitesses. Les accusations de génocide envers Israël sont politiques, non fondées, tandis que de vrais massacres, comme ceux des Druzes, sont ignorés. Cela révèle une profonde hypocrisie morale dans le traitement de l'information et de la justice internationale. 

Les vrais défenseurs des minorités

Plutôt que de fustiger constamment Israël, la communauté internationale pourrait reconnaître son rôle protecteur. Israël soutient les Druzes, ainsi que d'autres minorités menacées, dans cette Syrie artificielle, née des découpages coloniaux européens.

Grâce à Israël, un gouvernorat druze autonome dans le Jabal al-Druze pourrait voir le jour, permettant notamment de réunir des familles séparées et d’offrir un avenir sécurisé à cette communauté fidèle, qui a toujours cherché à vivre en paix. 

Note : Le terme "Druze" vient du nom d'un prédicateur dissident de l'islam ismaélien, Nashtakin ad-Darazi, qui a joué un rôle clé dans la formation de la foi druze au XIe siècle. Bien que son influence ait été importante, certains chercheurs suggèrent que le nom "Druze" est devenu plus tard un terme descriptif, dérivé du mot arabe "dārisah" (« celui qui étudie »)

Les Druzes ont d’autre part un lien étroit avec Jéthro (ami et beau-père de Moïse), considéré comme un prophète important dans leur foi. Ils le vénèrent sous le nom de Nabi Shu'ayb et son tombeau, situé en Galilée, est un lieu de pèlerinage majeur pour la communauté druze.  

Le pasteur Gérald et Sophie Fruhinsholz vivent en Israël depuis 2005. En 2000, au cours de l’Intifada et face à une vague d’attentats en Israël, Gérald a commencé à écrire pour dénoncer ces violences. Auteur de plusieurs livres et publications, il aborde des sujets liés à Israël et à l’Église. Avec leur association « Shalom Israël », créée en 1996 et en partenariat avec plusieurs organisations israéliennes, ils soutiennent activement le pays à travers des actions de sensibilisation. Par ailleurs, Sophie et Gérald publient chaque semaine des vidéos d’enseignements bibliques, renforçant ainsi leur engagement spirituel et éducatif.
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