Le Royaume-Uni lie la reconnaissance d'un "État palestinien" à un "plan régional plus large".

Le Premier Ministre britannique Keir Starmer a annoncé vendredi que Londres travaillait avec ses alliés pour faire avancer la paix au Moyen-Orient et mettre fin à la guerre en cours à Gaza.
« Aux côtés de nos plus proches alliés, je travaille à l'élaboration d'une voie vers la paix dans la région, axée sur des solutions pratiques qui amélioreront concrètement la vie de ceux qui souffrent de cette guerre », a déclaré Starmer.
« Cette voie définira les mesures concrètes nécessaires pour transformer le cessez-le-feu, dont le besoin se fait si cruellement sentir, en une paix durable », a-t-il ajouté.
Starmer a annoncé qu'il soutenait la reconnaissance d'un « État palestinien ». Il a toutefois souligné que cette reconnaissance devait s'inscrire dans un plan de paix régional plus large.
« La reconnaissance d'un État palestinien doit être l'une de ces mesures. Je suis catégorique sur ce point. Mais elle doit s'inscrire dans un plan plus large qui aboutisse finalement à une solution à deux États et à une sécurité durable pour les Palestiniens et les Israéliens », a fait valoir Starmer.
Le dirigeant britannique a ainsi indiqué que Londres ne suivrait pas l'annonce récente du président français Emmanuel Macron selon laquelle Paris a l'intention de reconnaître sans condition un « État palestinien » lors de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) en septembre.
« Nous devons construire l'État de Palestine et veiller à ce que, grâce à sa démilitarisation et à sa reconnaissance par Israël, il contribue à la sécurité de tous au Moyen-Orient », a récemment annoncé Macron sans préciser comment la France entendait mettre en œuvre cette vision.
Le gouvernement Starmer serait soumis à des pressions de Washington et des députés conservateurs de l'opposition britannique pour qu'il s'abstienne de reconnaître officiellement la « Palestine » en septembre.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a récemment critiqué la France, soulignant que Washington « rejette fermement le projet (de Macron) de reconnaître un État palestinien à l'Assemblée générale des Nations unies ».
« Cette décision imprudente ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer la paix. C'est une gifle pour les victimes du 7 octobre », a-t-il ajouté.
Malgré les pressions de Washington, il semble actuellement que le gouvernement français dirigé par Macron maintiendra ses intentions annoncées.
Le président américain Donald Trump a ensuite tenté de minimiser l'intention de la France de reconnaître la « Palestine », arguant qu'elle « n'avait pas de poids ».
Dans le même temps, plusieurs ministres israéliens ont suggéré que si la France reconnaissait officiellement un État palestinien, Israël pourrait réagir en fermant le consulat français à Jérusalem et en annexant unilatéralement certaines parties de la Judée-Samarie, également connue sous le nom de Cisjordanie.
À ce jour, plus de 140 pays à travers le monde ont reconnu un « État palestinien », dont plusieurs pays européens.
En mai dernier, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu la « Palestine » en tant qu'État, bien qu'elle ne réponde pas à la définition d'un État indépendant, qui comprend un territoire bien défini et un contrôle politique effectif sur ce territoire.
Israël a condamné l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, arguant qu'en reconnaissant la « Palestine », ces pays récompensaient le Hamas pour le massacre du 7 octobre.
Si la France procède à la reconnaissance de la « Palestine », elle serait la première grande puissance occidentale à prendre une telle mesure diplomatique tout en ignorant le fait que le Hamas et l'Autorité palestinienne incitent au terrorisme contre les Juifs et rejettent le droit d'Israël à exister en tant que patrie du peuple juif. Dans le même temps, l'Allemagne et l'Italie, deux grandes nations européennes considérées comme amies d'Israël, ont indiqué qu'elles ne suivraient pas le projet français de reconnaître unilatéralement un État palestinien.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.