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La Turquie exclue alors que les États-Unis cherchent à obtenir des engagements pour une force internationale de sécurité à Gaza lors du forum du Qatar

De nombreuses questions subsistent quant à la composition et au rôle de la Force de sécurité intérieure (FSI), compte tenu du refus du Hamas de déposer les armes.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan assiste à la séance plénière d'ouverture du sommet du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 22 novembre 2025. (Photo : Leon Neal/Reuters)

Le Commandement central américain (CENTCOM) a organisé cette semaine une conférence au Qatar afin de discuter des plans relatifs à la force de stabilisation internationale (FSI) pour Gaza, invitant des dizaines de pays à y participer, à l'exception notable de la Turquie et d'Israël.

Selon un article publié par Kan News, le général de division Yaki Dolf présentera la position israélienne concernant ses intérêts et ses préoccupations en matière de sécurité lors d'une vidéoconférence, mais aucun responsable israélien ne participera au forum en personne.

L'exclusion de la Turquie est apparemment due aux préoccupations israéliennes concernant la présence de troupes turques. Les États-Unis ont répété à plusieurs reprises qu'Israël aurait la possibilité d'opposer son veto à la participation de certains pays à l'FSI.

L'absence de la Turquie au forum suggère que les États-Unis ont accepté les objections d'Israël concernant la participation de ce pays, tandis que les médias israéliens ont rapporté que la Turquie et le Qatar continuaient de faire pression sur les États-Unis pour que leurs pays participent à l'FSI.

« Les Turcs continuent de faire pression sur l'administration américaine pour qu'elle s'implique. Ils n'ont pas abandonné », a déclaré un diplomate régional au Jerusalem Post.

Le forum réunira des pays qui ont manifesté leur intérêt pour contribuer au FSI, notamment des pays de la région, mais aussi des pays européens et occidentaux.

Selon un article publié dans The Times of Israel, plus de 45 pays devraient y participer, notamment l'Égypte, l'Indonésie, le Qatar, la Jordanie, les Émirats arabes unis, Chypre, la Géorgie, l'Azerbaïdjan, la Grèce, l'Arabie saoudite et des pays européens, dont l'Italie, la France, le Royaume-Uni, la Bosnie, la Finlande, le Kosovo et la Bulgarie. D'autres médias ont rapporté des chiffres différents concernant le nombre total de pays participants.

Un responsable européen a déclaré au Times of Israel que les pays participants avaient été invités à confirmer leur intérêt pour rejoindre l'FSI et à préciser les prochaines étapes pour la constitution de la force, notamment une réunion des chefs militaires prévue en janvier.

Les participants au forum ont également discuté de questions logistiques, telles que le lieu où la force pourrait être basée, sa structure de commandement, les types d'unités et son financement. Selon les médias internationaux, la plupart des pays concernés hésitent encore à engager leurs propres troupes, craignant que le FSI ne soit impliquée dans une confrontation directe avec le Hamas, et se sont montrés prudents quant au déploiement de la force dans les zones où le Hamas exerce un contrôle effectif.

De nombreuses questions restent en suspens concernant le FSI, notamment la manière dont cette force coordonnera ses actions avec l'armée israélienne en matière de sécurité, ses relations avec la future administration palestinienne et les forces de police à Gaza, ainsi que la question de la remise des armes entre les mains du Hamas et des autres factions palestiniennes.

Les responsables israéliens continuent de considérer la création du FSI avec un scepticisme important, car la plupart des pays disposés à participer à cette force rejettent également le rôle de maintien de la paix décrit dans le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump. Selon ce plan en 20 points, le FSI devait être chargé de désarmer le Hamas et d'assurer la sécurité dans la bande de Gaza jusqu'à la mise en place d'une administration palestinienne dans l'enclave.

Au cours des dernières semaines, le Hamas a durci sa position concernant le désarmement et a rejeté le déploiement d'une force internationale « d'occupation » dans la bande de Gaza.

Israël a déjà fait part de sa position selon laquelle une autre force de maintien de la paix de type onusien, similaire à la FINUL au Liban, serait indésirable et pourrait potentiellement interférer avec la capacité de l'armée israélienne à mener des mesures de sécurité préventives.

Au fil des ans, l'armée israélienne a partagé des preuves montrant que les troupes de la FINUL ont coopéré avec les forces du Hezbollah dans le sud du Liban, alors que le mandat de la force de l'ONU était de désarmer la région sud du Liban. Le gouvernement israélien ne souhaite pas voir s'établir une force internationale qui limiterait sa capacité à garantir sa sécurité le long de la frontière sud.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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