Israël, ce prisme spirituel où la foi s’ancre malgré la guerre

Sans la foi, je ne tiendrais pas. Mais sans la foi, je ne serais pas là.
Cette phrase n’est pas une belle formule. C’est une réalité que je vis, que je ressens dans ma chair. Et je l’écris aujourd’hui, alors que mon pays est en guerre.
Pas seulement une guerre « de plus » mais un conflit élargi avec l’Iran, aux répercussions profondes.
Des otages sont toujours détenus à Gaza. Des soldats, jeunes pour la plupart, exposent leur vie jour et nuit pour lutter contre un mal concret : le terrorisme.
Et pourtant… c’est précisément dans ce chaos, dans cette tension permanente entre l’incertitude et l’espérance, que ma foi devient plus réelle que jamais.
Une foi qui m’a portée jusqu’ici...
Je le répète souvent : sans la foi, je ne tiendrais pas. Mais je comprends de plus en plus que sans elle, je ne serais même pas ici.
C’est elle qui m’a conduit sur cette terre de promesses. Une foi qui n’est pas une simple tradition familiale ou un refuge émotionnel, mais un appel profond, vibrant, dérangeant parfois - mais toujours vivant.
Cette foi a résisté aux vents du doute, aux épreuves personnelles, aux critiques extérieures. Parce qu’elle n’est pas née d’une théorie : elle est née d’une rencontre, avec Yeshua, "le chef et le consommateur de la foi" (Hébreux 12.2).
Pas un messie de façade, pas une figure historique lointaine - mais le Messie vivant, présent, ressuscité, qui continue de parler, de consoler, de conduire, de transformer!
... en Israël, au-delà d’un pays,
Israël, ce n’est pas juste une nation. Ce n’est pas uniquement un lieu où se jouent des enjeux géopolitiques complexes.
Israël est un prisme spirituel, une lentille à travers laquelle je vois Dieu, le monde, et moi-même différemment.
C’est ici que je ressens particulièrement les battements du cœur divin: dans la beauté du désert, dans le murmure des collines, mais aussi dans les larmes d’une famille de soldat ou dans le regard de ceux qui courent vers un abri.
Ici, chaque pierre témoigne de la mémoire, chaque souffle évoque la prophétie.
Pour mener le bon combat...
Dans ce contexte de tension, il serait facile de s’endurcir, de s’éteindre intérieurement, ou de sombrer dans le désespoir.
« Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle à laquelle tu as été appelé » (1 Timothée 6.12)
Ce verset prend intensément tout son sens , parce que finalement le combat de la foi, ce n’est pas simplement prier dans une salle tranquille. C’est choisir de rester debout quand tout s’effondre et continuer de croire que la Lumière triomphera, même quand la nuit semble totale.
C’est continuer à aimer, à espérer, à servir… à l’image de Yeshua, qui a mené le plus grand des combats - celui de la croix - pour que nous ayons la paix, dans cette existence terrestre et pour l’éternité.
... d'une foi incarnée sur une terre vivante
La foi, ici, n’est pas un luxe ni un loisir spirituel. C’est une nécessité vitale.
Elle s’exprime dans les gestes simples : un soldat qui lit un psaume dans la poussière, une famille réunie autour de la table de Shabbat malgré les alarmes, un enfant qui murmure une prière en s’endormant.
Yeshua, Lui aussi, a marché sur cette terre. Il a connu la tension entre Royaume de Dieu et réalité terrestre.
Et aujourd’hui encore, Il marche avec nous, dans les jours sombres comme dans les clairs. Il est là, dans la tempête comme dans la louange, et Il nous rappelle que nous ne sommes pas seuls.
Sans la foi, je ne tiendrais pas. Sans la foi, je ne serais pas là... Mais avec la foi, je continue d’avancer, jour après jour, enracinée dans l’espérance, les yeux tournés vers Celui qui a vaincu le monde des ténèbres et de la mort.
Et dans ce petit pays, fragile et fort à la fois, je redécouvre que la foi n’est pas seulement ce qui nous porte… c’est aussi ce qui nous transforme.
Franco-israélienne et mère de famille, elle a fait son Alyah il y a huit ans. Après un parcours dans le secteur de la santé en France, puis comme assistante de direction en Israël, elle travaille aujourd’hui dans le domaine de l’information et de la communication.
Passionnée par la Vérité, elle partage des réflexions à la croisée de l’histoire, de l’actualité et de la foi, depuis la terre d’Israël.