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L'UE cherche à renforcer l'armée libanaise dans le cadre des efforts visant à désarmer le Hezbollah

Vue du sud du Liban, telle qu'on la voit depuis le côté israélien de la frontière, le 27 novembre 2025. Photo de Yaniv Nadav/Flash90

L'Union européenne (UE) envisage différentes options pour renforcer les forces de sécurité internationales au Liban, alors que Beyrouth s'efforce de désarmer la milice Hezbollah soutenue par l'Iran, a rapporté Reuters. Selon un document consulté par Reuters, l'UE pourrait « se concentrer sur le conseil, la formation et le renforcement des capacités ».

Toutefois, l'UE ne cherche pas à remplacer la force de maintien de la paix des Nations unies, la FINUL, qui est basée dans le sud du Liban. Au contraire, le document indique que l'UE « pourrait contribuer au transfert progressif des tâches de sécurité intérieure » des forces armées libanaises vers les forces de sécurité intérieure. Cela permettrait à l'armée libanaise de se concentrer sur la tâche difficile de désarmer le Hezbollah, qui reste plus puissant que l'armée régulière libanaise.

« Grâce à une combinaison de conseils, de formation et éventuellement de fourniture de certains équipements, l'objectif global serait de permettre à la police et à la gendarmerie de remplir leurs missions dans les villes et les zones rurales à travers le pays », a déclaré le Service européen pour l'action extérieure. L'UE souhaiterait également aider le Liban à sécuriser sa frontière terrestre avec la Syrie, qui a été une voie importante pour les transferts d'armes vers le Hezbollah.

Le document aurait été communiqué aux 27 États membres de l'UE. S'il est mis en œuvre, le plan de l'UE serait appliqué début 2026. De hauts responsables de l'UE et du Liban doivent se réunir à Bruxelles le 15 décembre pour discuter de l'avenir du Liban et de la manière de stabiliser le cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah, qui appelle ouvertement à la destruction d'Israël, a lancé une attaque non provoquée contre le nord d'Israël le 8 octobre 2023, au lendemain du massacre de 1 200 Israéliens et de l'enlèvement de 250 personnes dans le sud d'Israël par le Hamas. Des dizaines d'Israéliens ont été tués et des dizaines de milliers d'habitants du nord d'Israël ont été déplacés à la suite de l'agression du Hezbollah, qui a duré plus d'un an. Israël a réagi en affaiblissant considérablement les capacités militaires du Hezbollah, en éliminant des milliers de terroristes du Hezbollah et en décapitant les dirigeants de la milice terroriste, notamment en éliminant son chef suprême, Hassan Nasrallah.

En novembre 2024, le Hezbollah, fortement affaibli, a accepté un cessez-le-feu négocié par les États-Unis avec Israël. Le cessez-le-feu stipule que le Hezbollah doit retirer tous ses agents au nord du fleuve Litani et désarmer ses forces. Cependant, le Hezbollah a jusqu'à présent refusé de désarmer et cherche à se réarmer et à se regrouper avec l'aide de l'Iran.

Les États-Unis et Israël ont fait pression sur le gouvernement libanais pour qu'il respecte ses obligations en matière de cessez-le-feu en désarmant le Hezbollah et en affirmant son contrôle sur l'ensemble de son territoire. Cependant, il n'est pas certain que l'État libanais, affaibli, soit capable de désarmer le Hezbollah par ses propres moyens.

Dans le même temps, l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, s'est rendu lundi à Beyrouth dans le but déclaré d'évaluer le processus de désarmement du Hezbollah. Le Liban, qui était un protectorat français jusqu'à son indépendance en 1943, entretient des liens étroits avec Paris.

Lorsqu'on lui a demandé si Beyrouth accepterait la présence de forces françaises et américaines au Liban dans le cadre du mécanisme de vérification visant à garantir le cessez-le-feu, le Premier Ministre libanais Nawaf Salam a répondu « bien sûr ».

Le mois dernier, Israël a éliminé le commandant militaire en chef du Hezbollah, Haytham Ali Tabatabai, lors d'une frappe aérienne sur un appartement situé dans le sud de Beyrouth, où se concentre la base du pouvoir du Hezbollah.

Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé cette frappe, décrivant Tabatabai comme la personne « qui avait dirigé le renforcement et le réarmement de l'organisation terroriste » en violation des termes du cessez-le-feu.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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