Le tribunal de Paris estime que les habitants de Gaza peuvent prétendre au statut de réfugié en France en raison des "persécutions israéliennes".

La Cour nationale du droit d'asile (CNDA), basée à Paris, a statué vendredi que les habitants de Gaza qui ne sont pas protégés par les Nations unies sont éligibles au statut de « réfugié » en France en raison du « risque de persécution par les forces armées israéliennes ». La décision du tribunal français fait suite à une précédente décision rendue en septembre 2024 selon laquelle les habitants de Gaza pouvaient demander le statut de réfugié en France si leur protection officielle par les Nations unies ne pouvait plus être garantie.
Dans sa dernière décision, le tribunal français a fait référence à la Convention de Genève de 1951 « en raison des méthodes de guerre utilisées par les forces israéliennes depuis la fin du cessez-le-feu conclu le 19 janvier 2025 en mars 2025 ».
En mars, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont lancé l '« opération Chariots de Gédéon » après que l'organisation terroriste Hamas a refusé de libérer les derniers otages israéliens. L'opération militaire est conçue pour exercer une pression significative sur le Hamas en assurant à terme le contrôle militaire de 75 % du territoire total de Gaza. Dans le même temps, les FDI ont tenté d'évacuer les civils de Gaza vers des zones humanitaires spécifiques afin d'isoler davantage les terroristes du Hamas qui utilisent les civils comme boucliers humains, en violation flagrante du droit international.
C'est une femme de Gaza qui a déclenché la décision française après avoir officiellement demandé une protection internationale pour elle-même et son fils. Elle a fait valoir qu'elle et son enfant n'étaient plus légalement protégés par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
C'est la première fois qu'un habitant de Gaza se voit accorder le statut officiel de réfugié en France par la CNDS. L'ambassade de France au Caire a finalement produit deux laissez-passer consulaires, permettant à la femme de Gaza et à son fils d'entrer en France sous la protection de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Le tribunal a fait valoir que sa décision avait été prise « compte tenu de la situation de violence aveugle d'une intensité exceptionnelle résultant du conflit armé entre les forces du Hamas et les forces armées israéliennes, conformément à une jurisprudence de la Cour du 12 février 2024 ».
S'appuyant sur des rapports de l'ONU et d'autres sources publiques, le tribunal français a affirmé que les opérations militaires d'Israël « qui touchent directement et sans discrimination l'ensemble de la population civile de Gaza » sont « suffisamment graves [pour être considérées] comme des actes de persécution ».
La Convention de Genève accorde le statut de réfugié sur la base de « l'appartenance à un groupe uni par son identité culturelle, ethnique ou linguistique, par ses origines géographiques ou politiques communes, ou par ses relations avec la population d'un autre État ».
La France n'a officiellement toujours pas reconnu la « Palestine » comme un État de fait et considère donc la mère gazaouie et son fils comme des « apatrides à Gaza ». Pourtant, le tribunal français a soutenu que les deux personnes étaient néanmoins éligibles en raison de leur « nationalité ».
Selon un sondage réalisé en avril, plus de 50 % des habitants de Gaza envisageraient d'émigrer s'ils en avaient la possibilité.
Le gouvernement français de Macron s'est montré très critique à l'égard des opérations militaires d'autodéfense menées par Israël contre le groupe djihadiste Hamas, qui cherche ouvertement la destruction d'Israël et le meurtre de tous les Juifs.
En avril, le Président français Emmanuel Macron a juré que Paris finirait par reconnaître la « Palestine » comme un État indépendant.
« Nous devons aller vers la reconnaissance [d'un État palestinien], et c'est ce que nous ferons dans les prochains mois », a déclaré Macron.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.