Des responsables qataris et israéliens se rencontrent à New York pour rétablir leurs relations malgré leurs divergences d'opinion sur le désarmement du Hamas et l'avenir de Gaza.
Le Qatar et la Turquie s'efforcent d'éviter le désarmement complet du Hamas et proposent un délai de grâce de deux ans
Des responsables qataris et israéliens se sont rencontrés dimanche à New York, alors que les États-Unis jouaient le rôle de médiateur entre les deux pays pour tenter de rétablir leurs relations après que l'échec de l'attaque israélienne contre les dirigeants du Hamas à Doha en septembre ait tendu les liens entre eux.
Selon le site d'information Axios, l'envoyé de la Maison Blanche Steve Witkoff a organisé la rencontre entre le directeur du Mossad israélien David Barnea et un haut responsable qatari.
C'était la première fois que les deux pays se réunissaient dans le cadre d'un mécanisme proposé par les États-Unis visant à « renforcer la coordination, améliorer la communication, résoudre les griefs mutuels et renforcer les efforts collectifs pour prévenir les menaces ».
Lors d'une visite à la Maison Blanche plusieurs semaines après l'attaque, le Président américain Donald Trump a poussé le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu à appeler l'émir du Qatar et à s'excuser pour l'attaque.
Netanyahu « a exprimé son profond regret que l'attaque israélienne au missile... ait tué involontairement un soldat qatari » et « a également exprimé son regret qu'en ciblant les dirigeants du Hamas pendant les négociations sur les otages, Israël ait violé la souveraineté du Qatar », a déclaré son bureau.
Après la réunion, le Qatar et Israël ont convenu de tenir des réunions régulières pour aborder les « griefs », qui, du côté israélien, vont « du soutien aux Frères musulmans à la manière dont Israël est présenté sur Al Jazeera, en passant par le soutien au sentiment anti-israélien sur les campus universitaires », a déclaré Netanyahu.
Les relations entre le Qatar et Israël sont en déclin depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, à la suite duquel le Qatar n'a pas expulsé les dirigeants du groupe de sa capitale, mais a plutôt endossé un rôle de médiateur ostensiblement neutre.
Depuis, les médias ont laissé entendre que le Qatar avait refusé de faire pression sur le Hamas tout au long des négociations sur les otages. Selon Ynet News, le Qatar et son allié, la Turquie, s'efforcent actuellement d'éviter le désarmement complet du groupe.
Le cessez-le-feu à Gaza en est encore à sa première phase, le Hamas détenant toujours le corps de l'otage israélien Ran Gvili. Une fois le corps restitué, la deuxième phase exigerait que le Hamas dépose les armes afin de permettre à la force de stabilisation internationale (FSI) de prendre en charge la sécurité dans l'enclave.
Ynet News a rapporté que le Qatar et la Turquie proposent que le Hamas remette ses armes à l'Autorité palestinienne (AP) ou les transfère dans un entrepôt sécurisé, plutôt que de les remettre à une tierce partie.
En outre, ils proposeraient une « période de grâce » de deux ans pendant laquelle le Hamas serait autorisé à conserver ses armes, alors qu'Israël est prêt à accorder au groupe terroriste quelques mois au maximum.
Israël aurait fait savoir à Washington qu'il était prêt à désarmer le Hamas par la force militaire s'il ne déposait pas rapidement les armes.
Le rapport de Ynet indique que les responsables israéliens estiment que cette question figurera parmi les principaux points abordés lors de la prochaine rencontre entre Netanyahu et Trump à la Maison Blanche à la fin du mois.
Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.